Projet de nouvelle Constitution: le parti d’Alpha Condé fulmine…

CONAKRY – Depuis la publication du projet de nouvelle Constitution par les autorités de la transition, le 30 juin dernier, les réactions se multiplient. Ce texte de 199 articles suscite à la fois des débats d’appropriation, mais aussi des critiques et des réserves dans certains cercles politiques.

Du côté du RPG arc-en-ciel, l’ancien parti au pouvoir, l’intérêt pour le contenu du projet reste relativement limité. Selon l’un de ses cadres, cette posture s’explique par le caractère jugé non inclusif du processus d’élaboration de ce texte fondamental.

« C’est un travail auquel nous n’avons été associés ni de près ni de loin. Dans une démocratie, il est important que les acteurs clés soient consultés, ne serait-ce qu’à titre symbolique », a déclaré Lansana Komara, secrétaire administratif du parti, interrogé ce vendredi par un journaliste d’Africaguinee.com.

Après sa présentation sur les médias d’État, la prochaine étape annoncée est la vulgarisation du projet sur l’ensemble du territoire national, avant sa soumission à un référendum prévu le 21 septembre. Si le « Oui » l’emporte, ce texte deviendra la nouvelle loi fondamentale de la République de Guinée.

Même s’il ne précise pas encore la position officielle du RPG arc-en-ciel concernant le vote, Lansana Komara se montre prudent :

« Il faut d’abord attendre que le projet soit adopté. Ce n’est qu’à ce moment qu’on pourra parler de son imposition à tous les citoyens. Mais pour l’instant, le parti ne s’est pas encore réuni pour décider d’une position claire », a-t-il précisé.

L’ancien ministre de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle déplore surtout la mise à l’écart du RPG arc-en-ciel, qu’il qualifie de parti “majeur”, dans l’élaboration du projet.

Lansana Komara, secrétaire administratif du Rpg

« Un parti majeur comme le RPG arc-en-ciel aurait dû être associé à ce processus. Ce ne fut pas le cas. Nous sommes donc en position d’observation », insiste Lansana Komara.

Si le projet de nouvelle Constitution alimente les discussions, plusieurs acteurs politiques restent encore réticents à s’exprimer publiquement. Certains invoquent le fait qu’ils n’ont pas encore pris connaissance de l’intégralité du texte, fruit de trois années de travaux du Conseil national de la transition (CNT).

D’autres, bien qu’ayant un regard critique sur le texte, disent craindre d’éventuelles représailles, évoquant notamment le sort réservé à des figures comme l’ancien bâtonnier Mohamed Traoré ou l’activiste Abdoulaye Sacko.

À suivre !

Siddy Koundara Diallo
Pour Africaguinee.com

Créé le 4 juillet 2025 19:14

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