Projet d’appui aux activités génératrices de revenus : La CBG change la vie de plusieurs citoyens…
BOKE-Lancé en 2017 par la Compagnie des Bauxites de Guinée (CBG) en partenariat avec le Centre d’étude et de coopération internationale (CECI), le Projet d’appui aux activités génératrices de revenus (PA-AGR) a été clôturé ce jeudi 25 mars 2021 à Sangarédi, dans sa phase 1. Cet important évènement, s'est déroulé en présence d'un représentant du Ministère des Mines, des autorités locales, du Directeur Général de la CBG, de la Directrice -pays du CECI et des bénéficiaires, a-t-on constaté sur place.
C’est un projet conçu pour une durée de 5 ans avec une phase pilote de 3 ans. Cette phase pilote est dotée d’un budget financé à hauteur de USD 3 293 762 par la CBG et USD 455 585 par le CECI. L'objectif est de contribuer significativement à l'amélioration des conditions de vie des communautés impactées par l’exploitation minière.
Le PA-AGR couvre 10 communes affectées par les activités de la CBG dans les préfectures de Boké (communes rurales de Kamsar, Kolaboui, Tanèné, Sangarédi, Bintimodia et la Commune urbaine de Boké), Télimélé (communes rurales de Daramagnaki et Missira) et Gaoual (Wenden-M’borou et Koumbia). Au total, 48 Groupements d’intérêt économique (GIE) avec un effectif de 1 037 membres dont 68,66% de femmes et 79,36% de jeunes hommes et de jeunes femmes- ont bénéficié de ce projet.
L'objectif ultime du projet sur le long terme est de faire en sorte que les membres des GIE puissent, de façon indépendante et autonome, entreprendre et mettre en œuvre des projets et des activités de leur choix et obtenir les résultats escomptés.
Le Directeur Général de la CBG, Souleymane Traoré s’est dit satisfait des résultats obtenus durant la phase pilote.
« Un autre motif de satisfaction est le fait que ces revenus viennent d’une palette d'activités aussi riches que variées, dont l'agriculture, l'élevage, la pêche, l'artisanat (notamment la saponification, la briqueterie, l'apiculture). Il y a également des activités sur l'environnement (comme les pépiniéristes par exemple). Tout ceci en vue de permettre à chacun de trouver son compte selon ses choix et sa vocation. Personne n'aura le sentiment de se voir imposer une activité par le PA-AGR. II faut rappeler et souligner que cette initiative a permis de soutenir 48 GIE composés d'un total de plus de 1 000 membres, dont plus de 65 % sont des femmes, venant le long du corridor de nos opérations de Kamsar à Daramagnaki, en passant par Kolaboui, Tanèné, Sangarédi, Boké, Bintimodia, Missira, Wendou Mbour et Koumbia. Pour cette première phase, il a été déboursé un montant d'environ 3, 3 millions de dollars américains, et les résultats jusqu'ici sont très bons. (…) Pour que nous soyons véritablement efficaces, il faudrait que ceux que nous aidons aujourd'hui à travers ce projet, n'aient plus besoin d'aide pour se prendre en charge demain. Autrement dit, que les effets de nos interventions soient durables (…) Au lieu de donner un poisson chaque jour à quelqu'un, il faut lui apprendre à pêcher. C'est pour cela que nous disons au niveau de la CBG que nous faisons plus que de la Bauxite », a déclaré M. Traoré.
Après avoir remercié les autorités des départements du MATD (ministère de l'administration du territoire et de la décentralisation) et des Mines ainsi que celles des préfectures de Boké, Télimélé et Gaoual pour leur implication pour la réussite du projet, la Directrice pays du CECI a évoqué les résultats percutants enregistrés après trois ans de mise en œuvre. A savoir :
- 1 037 membres de 48 GIE ont augmenté de 114,52% en moyenne, leurs revenus de 2020 par rapport à 2017 ;
- Environ 799 personnes dont 549 femmes et 322 jeunes ont bénéficié du fonds revolving,
- 1037 personnes soit 100% des membres des 48 GlE ont bénéficié des infrastructures et équipements de production et de commercialisation pour un montant total de 11 milliards 952 millions 576 mille 746 Gnf ;
- 100% des membres des GIE ont amélioré leurs techniques de production ce qui a conduit à une augmentation substantielle de leur production par rapport à la situation de base. A titre d'exemple, 188% pour l’aubergine ; 162% pour le gombo, 100% pour l'oignon, 208% pour l'arachide et 313% pour le manioc ;
- 71% des GIE de producteurs agricoles ont accès à des intrants de production de qualité suite à la mise en relation réalisée lors des journées portes ouvertes sur les intrants agricoles et aux formations organisées par le projet. Ce qui a contribué à l'augmentation de la productivité ;
- 57,64% des membres des GIE inscrits dans les centres d'alphabétisation, savent lire et faire des opérations simples de calcul ;
- 56,25% des GIE sont capables de planifier et tenir une réunion.
Ces résultats éloquents constituent un réel motif de satisfaction pour Madame Gomez Rachel Honorine Camara, la directrice pays du CECI.
Pour le représentant du Ministère des Mines, Nènè Moussa Maleya Camara, la réussite de ce partenariat est « une preuve éloquente » d’une part, de l’engagement de la CBG pour le bien-être des communautés et, d’autre part, de l’énorme expérience du CECI en matière de développement économique local, inclusif et durable.
« Le projet qui fait l’objet du présent atelier s’inscrit en droite ligne de la volonté du Gouvernement de promouvoir le développement de l’économie locale en zone extractive que nous appelons habituellement le contenu local. Il a contribué ainsi à réduire la demande d’emploi des jeunes et des femmes auprès des sociétés minières. Cette rencontre se tient à un moment où le projet a parcouru un chemin qui, sans nul doute, a permis de produire des résultats appréciables. C’est pourquoi, je saisis cette opportunité pour féliciter et remercier le partenariat entre la CBG, les CPD, les 10 communautés et le CECI qui a conclu à la mise en place et au bon déroulement de ce projet », a indiqué M. Camara.
Au nom des bénéficiaires, Adama Hawa Sow présidente du groupement ‘‘Djokkéré Eindhan’’ de Koumbia a exhorté les initiateurs à la pérennisation du projet qui, selon elle, améliore les conditions de vie des communautés.
"Quand ils sont venus pour nous appuyer, on était au bord du gouffre. Notre groupement ne parvenait pas à s'en sortir. Le programme nous a permis d'avoir une clôture pour notre champ, une moto pompe pour l'arrosage de nos plants et un magasin de stockage de nos produits. On a également une machine broyeuse de riz. Cela nous a très bien servi. Parce qu'avant qu'ils ne nous accompagnent on s'endettait pour trouver de quoi manger. Mais, depuis qu'ils sont là, notre situation a vraiment changé. Nous souhaitons d'ailleurs que cette initiative soit pérenne et qu'elle puisse toucher ceux qui ne sont pas encore dans le programme. Notre groupement avait fait un prêt que nous avons déjà remboursé", a-t-elle confié.
Abdoul Malick Diallo
Pour Africaguinee.com
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Créé le 25 mars 2021 21:32