Poursuite des manifestations: nos constats à Conakry sur le suivi de l’appel du FNDC
CONAKRY-Un calme précaire règne dans la capitale ce mercredi matin lendemain d’une nouvelle journée de violentes manifestations à Conakry. Alors que le front national pour la Défense de la Constitution appelle à la poursuite de la mobilisation dans le pays aujourd’hui encore, la vie reprend timidement dans les endroits réputés chauds à Conakry. Nos constats sur l’autoroute le Prince et la voie du nord (Nongo-Lambanyi-Sofonia).
Sur l’autoroute le Prince, la circulation reste très fluide. Quelques taxis circulent sur le tronçon Cosa-Bambéto, a constaté ce matin un journaliste d’Africaguinee.com. Des taxi-motards squattent le long du tronçon à la recherchent de clients. Les activités commerciales restent cependant encore perturbées. Par endroits, on constate des femmes partant ou revenant du marché.
Wanindara se réveille d’une nuit de psychose…
Après le lynchage d’un policier hier mardi lors des accrochages entre jeunes manifestants et forces de sécurité, les habitants de Wanindara ont passé la nuit dans la psychose. Selon plusieurs témoignages recueillis par Africaguinee.com, des agents de maintien d'ordre auraient investi en grand nombre les quartiers en jetant des gaz lacrymogènes devant des maisons à Wanindara. Des tris de sommation ont également été entendus la nuit. Certains habitants qui ont inhalé une forte quantité de gaz seraient tombés en syncope.
« Un pick-up de gendarmes était garé devant notre cour. De 14h à 19h on était enfermé dans la maison. On a une maman chez nous qui a inhalé du gaz lacrymogène que les forces de l'ordre ont jeté devant notre cour. La fumée est rentrée jusque dans nos chambres. La maman souffre vraiment parce que sa tension est montée. Elle n’arrivait pas à bien respirer. On était obligé d’attendre jusqu’à ce matin pour l’envoyer à l'hôpital Ignace Deen. Les policiers et gendarmes nous insultent et font ce qu’ils veulent devant nos concessions », a dénoncé ce citoyen de Wanindara.
Ce mercredi matin, un calme précaire règne mais la circulation et les activités sont toujours paralysées, nous rapporte-t-on.
Les stigmates d’une journée de violence à Sonfonia…
Malgré les stigmates de la journée de manifestation du mardi et l'appel à continuer le mouvement, la vie reprend son cours normal sur l’axe Nongo-Lambanyi-Cobaya- Sonfonia. La circulation est plus ou moins dense. Le commerce ouvert à certains endroits et le transport en commun reste tout de même très timide. Au grand carrefour de Sonfonia la présence d’unités mixtes (gendarmerie-police) est apparente
Nous y revendrons !
La rédaction
Créé le 22 janvier 2020 11:36
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