Plainte contre Ousmane Gaoual : « C’est du n’importe quoi… », rétorque le député

CONAKRY-Le député de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), Ousmane Gaoual Diallo vient de réagir après la plainte annoncée contre  sa personne.  L’élu de la circonscription de Gaoual se défend d’avoir agressé l’opérateur économique Mamadou Diouldé Diallo dit « Tané ».

Nous vous livrons en vrac la réaction du député. Exclusif

« S’il (Mamadou Diouldé Diallo dit Tané, ndlr) dit que je suis allé l’agresser jusqu’à le blesser, ça c’est du n’importe quoi ! Je ne suis pas de nature à aller agresser les gens. Je ne suis pas de nature à régler les problèmes par des coups de poings quand même. Et puis, quand tu vois la taille de Djoudé ce n’est pas  quelqu’un à qui on se jette dessus comme ça.

Ce qui s’est passé…

Il y a deux ou trois jours depuis qu’il m’appelle régulièrement, on s’échange des messages. Il m’appelle pour me dire que mon véhicule est là et d’aller le chercher. J’ai été surpris d’apprendre dans  les  grandes-gueules que j’aurais renoncé à ça soi-disant que j’aurais un parc rempli. Je lui ai dis écoute : ce n’est sympa. Si mon véhicule est là, appelle-moi pour aller le chercher. Je suis passé samedi, je l’ai trouvé en train de manger. Il a commencé par me dire que le questeur (de l’Assemblée Nationale) lui a dit de ne pas le faire, et tout ça…  Je lui ai rétorqué que le questeur ne t’a pas dis ça. Puisqu’on a vérifié auprès de lui, il a dit qu’il n’a jamais demandé de ne pas donner un véhicule à un député.

Je lui ai dis de ne pas me  manquer du respect. Il aurait pu me prévenir d’avance. Et ne pas me faire trainer de la banlieue jusqu’au centre ville. Je lui ai dit que ce n’est pas sympa. Parce que je ne suis pas son camarade, je ne suis pas son parent, on n’est pas ami, on est rien du tout. Donc, ce n’est pas la peine de me faire déplacer à des kilomètres. Je lui ai dit que ça ne se répète plus jamais. Ensuite je suis parti.

Mais c’est quoi l’histoire de dire : tu l’as frappé…, mais attendez, c’est du n’importe quoi. Moi je n’ai pas besoin de lui jeter un verre. Si je veux frapper quelqu’un je ne le fais pas en lui jetant des cailloux ou des pierres surtout là où on était. Au sous-sol de son bureau où il a tous ses employés. S’ils me voient blesser leur patron, c’est des humains, ils s’interposent ou ils essaient de me mettre hors d’état de nuire quand même ! C’est au sous-sol que je suis allé le voir.

Mais le RPG a une propension de faire d’Ousmane Gaoual un homme violent puisqu’ils ont appris que j’ai fait les arts martiaux. Mais moi je ne règle pas mes affaires par la violence. C’est pourquoi j’ai choisi la rêne politique. Moi je n’ai jamais frappé quelqu’un depuis plus de trente ans. Donc, c’est du n’importe quoi. S’il a déposé une plainte, j’espère qu’elle doit être étayée par des éléments concrets. C’est une histoire à dormir debout !

Pourquoi je le blesserais ? Il n’a pas les véhicules c’est tout. Il n’a qu’à le dire aux gens. Moi il m’a même fait croire que mon véhicule est garé dans sa cour à Camayenne. Je lui ai dis de le ramener dans son parc, je viendrai. Il a eu un contrat qu’il ne peut pas honorer c’est ça la réalité. C’est pour ça qu’il y a des députés qui ont été dotés il y a huit mois et d’autres ne le sont toujours pas. On ne sait pas pourquoi. Alors il va dire que le questeur m’a dit de ne pas donner les véhicules aux députés. Mais comment le questeur peut lui dire ça ? Chaque député paie son véhicule. C’est sur nos salaires qu’on enlève ça, et on paie.

Il ne peut pas sortir de là et dire que je l’ai agressé, jeté un caillou, blessé, mais ça veut dire quoi ça ? (rires) C’est pour ne pas répondre à la question pourquoi, il ne donne pas les véhicules des députés qu’il fait tout ça parce que ça commence à sortir dans la presse.  Mais il y a pire que ça puisque les véhicules qu’il est en train de livrer coûtent 50% moins chers le prix auquel il est en train de vendre. J’attends de recevoir mon véhicule, s’il n’est pas conforme à la facture, il y a des choses qu’on va dire. C’est des véhicules qui ont une valeur de 60.000  dollars US sur le marché que nous devons avoir. Il prend des Prados de quatre cylindres vendus à 20.000 dollars pour les  livrer aux députés ».

Propos recueillis par Diallo Boubacar 1

Pour Afriicaguinee.com

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