Passeports pour la diaspora : Morissanda Kouyaté dévoile le nouveau mécanisme de délivrance

CONAKRY – Ce mardi 24 juin 2025, le ministre des Affaires étrangères, Morissanda Kouyaté, a procédé au lancement officiel de l’impression des passeports destinés aux Guinéens établis à l’étranger. Cette initiative vise à alléger les difficultés rencontrées par les compatriotes vivant hors du pays dans l’obtention de ce document, une démarche autrefois jugée longue et contraignante.
Selon le ministre, cette réforme a été initiée sur instruction personnelle et insistante du chef de l’État, qui a chargé le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, ainsi que lui-même, de rapprocher davantage les services de production des passeports des communautés guinéennes à l’étranger.
Dr Morissanda Kouyaté a précisé que cette délocalisation de la production des passeports vers le ministère des Affaires étrangères sera accompagnée d’un contrôle renforcé, afin de garantir la fiabilité du processus et d’éviter tout abus.
« C’est le moment de saluer, au nom de nos millions de Guinéens établis à l’étranger, le président Mamadi Doumbouya. À partir d’aujourd’hui, lorsqu’un Guinéen s’enrôle dans une ambassade à l’extérieur, ses données sont automatiquement transmises ici, à Conakry. Il reçoit ensuite un message sur son téléphone l’informant que ses informations ont bien été reçues, et qu’il sera recontacté.
Une fois que son dossier est traité, il reçoit un second message lui indiquant que son passeport a été imprimé. Enfin, un troisième message lui est envoyé pour l’informer que le passeport a été expédié, avec un numéro de suivi à l’appui.
Cela signifie que désormais, les Guinéens peuvent eux-mêmes suivre l’évolution du traitement et de la production de leur passeport, de l’enrôlement jusqu’à l’expédition », a expliqué le chef de la diplomatie guinéenne.
Le délai maximal pour le traitement complet des passeports — depuis l’enrôlement dans une ambassade à l’étranger jusqu’à leur expédition — est désormais fixé à 15 jours, a-t-on appris sur place.
Des garde-fous pour sécuriser le processus
Afin de prévenir toute tentative d’arnaque, de falsification ou de perturbation, des mesures de sécurité strictes ont été instaurées.
« Quiconque sera pris en flagrant délit de perturbation, d’arnaque ou de magouille visant à ternir l’image de cette décision souveraine du chef de l’État sera poursuivi comme un criminel et traduit devant les juridictions compétentes. Cela n’est pas négociable », a averti Dr Morissanda Kouyaté, ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des Guinéens établis à l’étranger.
Le ministre a insisté sur le fait que toute la chaîne de traitement est concernée, depuis les ambassades — y compris les ambassadeurs — jusqu’au dernier agent impliqué à Conakry.
« Quiconque sera impliqué dans une falsification ou dans un retard injustifié sur ce service important offert par le chef de l’État devra répondre de ses actes devant la justice », a-t-il martelé.
Environ 400 passeports produits chaque jour
Selon les techniciens en charge du processus, la production des passeports ne devrait connaître aucun retard. Les procédures ont été optimisées pour garantir efficacité et rapidité.
« Le processus était déjà simple, mais il l’est devenu encore davantage. Une fois l’enrôlement effectué dans les ambassades de la Guinée, les agents procèdent au scannage et à la prévalidation des dossiers, avant de les acheminer vers Conakry. Cette étape peut être réalisée en deux jours maximum », a expliqué Alhassane Fadiga, directeur des opérations à Louba Services, la société chargée de la production des passeports.
À leur arrivée à Conakry, les dossiers sont soumis à une vérification rigoureuse. L’agent chargé de la validation s’assure que toutes les informations sont conformes avant de donner son feu vert à l’impression.

« Pour les demandes de renouvellement, une procédure spécifique est appliquée. Elle consiste à comparer les données de l’ancien passeport à celles du nouveau, dans ce qu’on appelle le dédoublement ou le déblocage. Ce n’est qu’après cette étape que l’impression peut être lancée », a-t-il précisé.
Grâce à ces améliorations, le processus complet — de l’enrôlement à l’impression du passeport — peut désormais s’effectuer dans un délai de deux semaines maximum, selon les responsables techniques.
« En termes de capacité, l’imprimante installée dans ce service peut produire jusqu’à 400 passeports en huit heures, soit entre 8h et 16h. Elle est donc largement en mesure de répondre à la demande quotidienne, qui tourne en moyenne autour de 200 à 230 passeports par jour », a rassuré le technicien.
Dansa Camara DC
Pour Africaguinee.com
Créé le 24 juin 2025 19:15Nous vous proposons aussi
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