Non-enrôlement de Cellou Dalein Diallo : L’UFDG répond à Morissanda Kouyaté…

CONAKRY-Le non-enrôlement de Cellou Dalein Diallo, grande figure politique de la Guinée et président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), continue de susciter une vive controverse. Interpellé sur le sujet en marge du Conseil Permanent de la Francophonie, le chef de la diplomatie guinéenne, Morissanda Kouyaté, a insisté sur l’impératif de posséder une carte consulaire pour être recensé, insinunant que M. Diallo ne disposait pas de ce document.  Cette sortie caustique a fait réagir l’UFDG ce jeudi 3 juillet 2025.

Dans sa riposte, le parti dénonce une « manœuvre dilatoire » et une « discrimination flagrante » à l’encontre de son leader. Il soutient que Cellou Dalein Diallo, qui lors de sa présentation à un centre d’enrôlement à Abidjan et ensuite à l’ambassade de Guinée en Côte d’Ivoire, disposait de tous les documents requis.

« Lorsque M. Cellou Dalein Diallo s’est présenté à un centre d’enrôlement dans une commune d’Abidjan, avant de se rendre à l’ambassade de Guinée en Côte d’Ivoire pour se faire enregistrer, il disposait de tous les documents exigés en bon citoyen et en leader responsable : un extrait d’acte de naissance biométrique, une carte consulaire, un passeport ordinaire valide et un passeport diplomatique expiré en 2024″, précise Souleymane Souza Konaté.

Malgré cela, l’enrôlement lui a été refusé, indique le responsable de communication du parti UFDG. Il ajoute que les agents recenseurs auraient invoqué des « instructions venues des autorités guinéennes, interdisant l’enrôlement des anciens Premiers ministres résidant temporairement à Abidjan ».

Hier, le chef de la diplomatie guinéenne a abordé la délicatesse de l’opération de recensement, insistant sur le contexte sécuritaire régional. « Elhadj Cellou Dalein Diallo n’est plus à présenter. C’est une figure politique majeure, dotée d’une forte audience, tant nationale qu’internationale. Il n’est en rien suspect, ni infréquentable. Chercher à le confondre avec n’importe quel quidam ou à l’assimiler à une personne de moralité douteuse relève d’une manœuvre dilatoire », réplique M. Konaté.

« Deux poids, deux Mesures » ?

L’UFDG soulève une incohérence flagrante en comparaison avec d’autres personnalités politiques guinéennes. Le parti s’interroge : « Ce traitement différencié est d’autant plus révoltant que d’autres anciens chefs d’État de transition ont pu se faire enrôler sans entraves : le capitaine Moussa Dadis Camara, actuellement au Maroc, a été enregistré à l’ambassade de Guinée dans ce pays. Le général Sékouba Konaté, qui lui a succédé à la tête de la transition, a également été enrôlé à Dubaï, sans difficulté. Pourquoi pas Cellou Dalein Diallo ? Pourquoi pas Sidya Touré ? Pourquoi deux poids, deux mesures entre eux et les généraux Konaté et Camara, qui exercent pourtant leurs droits depuis leurs pays de résidence actuels ? ». 

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Pour l’UFDG, le refus d’enrôler Cellou Dalein Diallo n’est pas un simple incident administratif. Le parti dénonce ce qu’il qualifie d’ « exclusion maladroite » et « fantaisiste » de l’homme politique le plus populaire du pays. Souleymane Konaté y voit une tentative de « d’écarter le prétendant le plus sérieux au fauteuil présidentiel, quitte à entacher la crédibilité du processus de transition, à violer les règles du jeu démocratique ».

A suivre !

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