Nomination de Koutoubou à l’OCI : une tempête dans un verre d’eau ?
CONAKRY- La nomination de Koutoubou Moustapha Sanoh dans un des Départements de l’Organisation de la Coopération Islamique n’est en réalité pas une « nouvelle ». L’acte de nomination de l’ancien Ministre de la coopération dont la copie est parvenue à notre rédaction, date du 30 décembre 2019.
Une note avait d’ailleurs été adressée au Ministre guinéen des Affaires Étrangères, comme c’est souvent le cas lorsqu’il s’agit des nominations qui nécessitent le soutien du pays du potentiel promu.
Pourquoi c’est seulement maintenant que Koutoubou Moustapha Sanoh rendu publique sa nomination ? A Conakry, chacun y va de son commentaire. Certains y voient une volonté de l'ancien ministre conseiller diplomatique du président de la République de faire ce que diraient certains "une tempête dans un verre d'eau", après sa rupture avec Alpha Condé. Tellement que le décalage est grand.
La note de l'ambassade de Guinée à Ryad par laquelle il a été annoncé à Dr Moustapha SANO sa nomination au poste de Secrétaire de l'académie internationale du "FIQH" islamique au rang des Directeurs Généraux de l'Institution, date du 30 décembre 2019. L'acte de nomination quant à lui est intervenu le 26 du même mois. Pourquoi c'est seulement maintenant qu'il a été rendu public ? Nous avons posé la question à Koutoubou Moustapha SANO en personne qui a apporté des précisions.
"Il y a deux nominations : d'abord on informe les Etats membres, s'il n'y a pas d'objection de quelque nature que ça soit, on entérine. Tous les Etats sont informés, ça prend du temps (trois ou quatre mois), quand tout est finalisé et accepté, on annonce en ce moment. Ça n'a rien d'une contradiction. Les organisations internationales ne sont pas comme les privés. Il y a des investigations de gauche à droite. Quand tout ça est fini, ils font une annonce officielle. C'est en ce moment qu'on te dit que tu peux rejoindre ton poste. Vous avez vu madame Djéné qui a nommée aux Nations-Unies, mais elle a fait plusieurs mois avant de rejoindre son poste. Mais ces polémiques n'ont pas de sens, ce qui est important c'est la nomination. Elle est officielle et elle est actée. Donc très bientôt je serai là-bas s'il plaît à Dieu", a précisé l'ancien ministre de la coopération internationale.
A noter que l’académie de FIDH (jurisprudence islamique) est une institution subsidiaire de l’OCI en sa tête un Président et plusieurs Départements.
Africaguinee.com
Créé le 30 août 2020 19:37