Moustapha Naité : « nous devons tous préserver nos routes… »
CONAKRY-Le ministère guinéen des travaux publics a organisé un atelier d’information sur les travaux publics à l’intention de plusieurs journalistes venus de différents médias publics et privés. Du 24 au 25 septembre 2019, ces journalistes ont été formés sur plusieurs modules dont entre autre la programmation, la passation des marchés, la réalisation, le suivi et le contrôle des travaux, les difficultés et les perspectives.
Le ministre Moustapha Naïté a profité de cette occasion pour donner quelque difficultés que son département rencontre avec les citoyens lambda. Le ministre des travaux publics a expliqué qu’un projet routier ne peut pas se faire dans un laps de temps comme le prétendent certains citoyens.
« J’ose croire que pendant ces deux jours vous avez compris qu’un projet routier ne peut pas se faire en un mois ni en six mois ni en un an. Ça prend du temps, c’est sont beaucoup d’études et surtout la qualité et le contrôle qui vont avec le projet. Souvent la peur des gros chiffres fait qu’on se rétracte, on a peur de dire les montants alors que c’est un devoir de transparence et de rendre compte, de dire exactement ce que nous faisons avec non seulement les moyens qui sont mobilisés avec nos partenaires au développement mais aussi les moyens qui sont mis à la disposition à partir du budget national pour que les uns et les autres comprennent que le défi est immense. Les travaux routiers coûtent très chers et que nous devons tous préserver ce que nous avons construit », a expliqué Moustapha Naïté.
Selon les informations données par la direction nationale d'entretien routier (DNER), les routes nationales occupent 7.625 kilomètres soit 17,59%. Les routes nationales revêtues 2.400 km et celles non revêtues sont à 5.225 km. Les routes préfectorales occupent 19.845 kilomètres soit 36,63% tandis que les routes communautaires sont estimées à 19.845 km soit 45,78%.
Pour ce qui est des routes nationales revêtues de 2.400 km, 26% sont en bon état, 19% dans un état moyen, 50% en mauvais état et 5% sont détruites. Les routes nationales en terre 9% sont en bon état, 35% dans un état moyen et les 56% en mauvais état. Les routes nationales bitumées représentent 31% du réseau national et supportent 81% du trafic.
« Il faut que la population comprenne que la route n’est pas éternelle, que la route est un bien commun, qu’elle a besoin de vigilance et de surveillance. C’est pourquoi nous sommes dans la dynamique de faire en sorte que toutes ces infrastructures qui ont été réalisées soient vraiment préservées à travers le contrat de concession que l’Etat vient de signer avec Afrique Pesage, à travers la brigade de protection qui est en cours. Donc les gens doivent comprendre que les caniveaux, les ouvrages sur-chaussés ne sont pas des dépotoirs et qu’on ne doit pas bruler des pneus sur les routes parce qu’elles coûtent excessivement cher à l’Etat et il n’y a pas de développement sans infrastructures routières digne de nom », a expliqué le directeur national d’entretien routier, Saa Yolande Camara.
Selon toujours cette direction, pour construire une route, il faut faire des études et ces études sont faites par un cabinet d’études et non le ministère des travaux publics. Mais la signature des contrats relève du ministère des Travaux Publics qui doit être aussi contre signé par le ministère des Finances et l'exécution du contrat se fait également par les Travaux Publics et l’ACGP (Administration et Contrôle des Grands Projets). La DNER ajoute aussi que le processus de réalisation des routes est une responsabilité partagée entre les Travaux Publics, les Finances et l’ACGP.
A la fin de cet atelier, le directeur général du fonds d’entretien routier a énuméré ses attentes. Le changement des comportements des citoyens dans l’utilisation des voies routières constitue la principale préoccupation de Souleymane Traoré.
« Nos attentes sont d’abord le changement de comportement des citoyens parce que j’estime que l’état de nos routes, il est d’abord de la responsabilité de ceux qui sont en charge de la gestion des routes mais le comportement des citoyens pèse beaucoup dans la dégradation de certaines routes en termes des surcharges, en termes des comportements inciviques sur le réseau. Donc les attentes sont entre autre le changement des comportements, la compréhension de nos concitoyens par rapport à ce qui est fait et ce qui est attendu, aux difficultés et aux perspectives », a-t-il conclu.
Oumar Bady Diallo
Pour Africaguinee.com
Tel: (00244) 666 134 023
Créé le 26 septembre 2019 16:47Nous vous proposons aussi
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