Michel Kamano en colère : « ça me fait très mal d’être à la barre pour justifier 15 milliards… »

CONAKRY-Accusé de « détournement présumé de deniers publics, enrichissement illicite, blanchiment de capitaux, corruption dans le secteur public et privé, prise illégale d’intérêt et complicité’’, l’ancien médiateur de la République comparaît avec « peine » devant la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (Crief).
Cet ancien haut commis de l’Etat est sommé de justifier l’utilisation de quinze milliards de francs guinéens, un montant destiné au financement d’une partie de la construction de la nouvelle Assemblée Nationale. Michel Kamano rejette en bloc les charges portées contre lui.
« Si j’étais quelqu’un qui avait des intentions qu’on me prête aujourd’hui, quand je gérais des centaines de millions d’euros pour construire des routes, si je devais avoir de l’argent, si j’avais cette intention, j’aurais pu avoir de l’argent. Car j’ai eu à gérer de l’argent. Ça n’a rien à avoir avec quinze milliards Gnf. Je ne me reconnais en rien dans cette affaire », explique l’ex premier questeur de la neuvième législature.
M. Kamano dit être frustré qu’au soir de sa carrière, on lui colle de telles accusations. « Ma frustration, ce qu’après tout ce parcours (30 ans) pour lequel j’ai eu des appréciations au niveau national et international, j’ai eu des titres de commandeurs des ordres nationaux du mérite guinéens et français, que je me retrouve à la barre pour justifier la gestion de quinze milliards, ça me fait très mal. Cela me fait très mal. Pour la République, j’ai refusé des choses qui dépassent quinze milliards », explique l’ex député.
Le coaccusé de l’honorable Amadou Damaro Camara indique qu’il ne s’est pas noyé dans la mer, ce n’est pas dans une mare qu’il le sera. « Après tout le riche parcours que j’ai eu, je ne me suis pas noyé dans la mer, je vais venir me noyer dans la mare ? », s’interroge-t-il, la mine fermée.
A suivre…
Oumar Bady Diallo
Pour Africaguinee.com
Créé le 8 mai 2023 05:40Nous vous proposons aussi
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