Médiation de la CEDEAO : Issoufou boucle sa mission au Faso…impasse en Guinée

Colonel Mamadi Doumbouya, président de la transition guinéenne reçoit Alassane Ouattara et Nana Akuffo Addo à Conakry en septembre 2021

CONAKRY- L’ancien président nigérien, Mahamadou Issoufou a bouclé, ce samedi 18 juin 2022, une visite de 48heures au Burkina Faso, pays dirigé par une junte militaire depuis janvier.


Nommé médiateur dans ce pays le 04 juin dernier lors du sommet de la Cedeao à Accra, l’ancien chef d’Etat nigérien s’est entretenu avec Paul Henri Sandaogo Damiba, le chef de la junte, des responsables du Gouvernement ainsi que des diplomates.

Pendant ce temps en Guinée, c’est toujours le statu quo. L’arrivée de Mohamed Ibn Chambas, le médiateur désigné, se fait toujours attendre. La transition qui nourrit de grands espoirs dans pays est dans l'impasse, le dialogue réclamé à cor et à cri peine à démarrer. 

"Je repars avec la délégation de la CEDEAO réconforté de l’ouverture d’esprit, de l’ouverture au dialogue du chef de l’Etat », a déclaré hier Mahamadou Issoufou, au terme de sa mission. Le médiateur de la Cedeao souligne avoir abordé des questions liées à la sécurité, au retour à l’ordre constitutionnel, à l’humanitaire.

Cette mission intervient en prélude au sommet des Chefs d’Etat de la Cedeao prévu le 03 juillet prochain. Une nouvelle rencontre à la faveur de laquelle, les dirigeants de la Cedeao devraient annoncer leurs décisions sur les sanctions supplémentaires à prendre (si nécessaire) pour faire fléchir les militaires au pouvoir en Guinée, au Mali et au Burkina Faso.

En ce qui concerne la Guinée, les rapports sont froids entre la junte dirigée par le colonel Mamadi Doumbouya et la Cedeao. Le CNRD reste intransigeant sur les trois ans fixés comme durée de la transition alors que l’autorité sous-régionale demande un chronogramme raisonnable et acceptable. Depuis plusieurs mois, un dialogue de sourds s’est instauré entre les autorités de la transition guinéenne et les dirigeants de la Cedeao. Les points d’achoppements sont nombreux.

L’autre pomme de discorde qui divise les deux protagonistes concerne la nomination du médiateur. Le choix de Mohamed Ibn Chambas ne passe pas pour Conakry qui « refuse » obstinément à l’envoi d’un émissaire spécial en Guinée.

Aujourd’hui, beaucoup craignent que cette fermeté affichée par la junte vis-à-vis de la CEDEAO n’expose la Guinée à des sanctions supplémentaires. Le manque d’ouverture des autorités de la transition est critiqué aussi bien à l’interne qu’à l’externe.

Face à l’impasse, le Front national pour la défense de la constitution appelle à une manifestation le 23 juin prochain à Conakry pour exiger le retour rapide à l’ordre constitutionnel. Mais l’interdiction de ce type de mobilisation par la junte laisse craindre des violences dans le pays.

A suivre…

Diallo Boubacar 1

Pour Africaguinee.com

Créé le 19 juin 2022 16:30

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