Marcel Guilavogui acculé par le Procureur : « Étiez-vous au stade avec une hache ? »

CONAKRY-Les débats dans le procès des massacres du 28 septembre 2009 ont repris ce lundi, 17 octobre 2022 au tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la Cour d'Appel de Conakry. 

Marcel Guilavogui, est toujours à la barre. Selon l’accusation, il est l’un des exécutants des évènements douloureux du 28 septembre 2009.

Écroué depuis près 13 ans, M. Guilavogui insiste sur son innocence devant le juge Ibrahima Sory II Tounkara.

« Je n'ai jamais été au stade, je n'ai pas tiré sur quelqu'un. Ensuite, je n'ai pas été à la clinique Ambroise Paré », a rejeté en bloc l'accusé qui continue à se confondre dans la dénégation.

La clinique Ambroise Paré, c’est là où des bérets rouges avaient menacé de faire sauter le centre si des leaders blessés y étaient admis pour des soins.

Après l’interrogatoire du juge, c’est le ministère public qui a pris le relai pour acculer l’accusé de questions. « Le jour du 28 septembre 2009, oui ou non vous étiez au stade avec une hache ? » l'interroge le procureur Alghassimou Diallo.

A l'accusé de répondre : « Je ne suis pas un chasseur pour prendre une hache. Une fois encore, je n'ai pas été au stade ».

Sur les conditions de son élévation au grade de capitaine, Marcel Guilavogui a confié que c'est depuis sa cellule au PM3 qu'il est passé de lieutenant à capitaine. Et ce, dit-il, grâce à un décret du Général Sékouba Konaté qui avait accordé des grades à plusieurs militaires.

Par ailleurs, Marcel Guilavogui qui dit être le neveu du capitaine Moussa Dadis Camara a rejeté toute responsabilité dans le recrutement des jeunes qui étaient internés à Kaléah (Forécariah).

Dans la totalité des questions posées par la partie civile, l'accusé qui comparait assis à cause de sa santé fragile s'est inscrit dans la dénégation. 

« Je ne sais pas, je n'ai rien fait, je n'ai pas vu, je n'ai pas assisté », n'a cessé de répéter Marcel Guilavogui.

A suivre…

Siba Engagé

Pour Africaguinee.com

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