Manque de courant à Conakry : quelles conséquences sur les activités économiques ?

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CONAKRY-De nombreux citoyens souffrent du manque de courant à Conakry. Chez les chaudronniers, le déficit de cette denrée devenue rare affecte négativement leurs activités. Il en est de même pour les vendeuses de produits glacés. 

Le manque de courant électrique est un véritable casse-tête pour les populations guinéennes. Le lancement du barrage de Kaléta qui fonctionne à minima en saison sèche n’a pas permis de régler définitivement le problème. Les citoyens sont confrontés à des difficultés patentes liées au délestage. Leur revenu commercial baisse du jour au lendemain. 

Ce gérant de télé-centre du quartier Lambanyi confie que le manque de courant affecte considérablement son secteur d’activité.

‘’ Ce manque de courant électrique joue énormément sur mon épargne. Il peut y arriver que mes téléphones soient déchargés et cela affecte mon travail (…), je suis obligé d’attendre minuit, parfois des heures indues pour pouvoir les charger. Avant-hier, j’ai perdu assez de clients entre 08h et 12 heures. Pour cette journée, je n’ai pu vendre que 50.000gnf. Avec ce manque d’électricité je ne peux plus rester au-delà de 22 heures’’, a déploré Barry Boubacar, gérant de télé-centre à Lambanyi.

Pour cette dame vendeuse de poissons et de jus naturels, la lassitude est énorme. Selon notre interlocutrice, c’est un véritable calvaire pour elle. ‘’ Désormais on est obligé, après avoir acheté le poisson, de le griller. Avec ce manque de courant, le poisson frai ramené à la maison pourri automatiquement. En plus, j’ai eu un manque à gagner de 40.000 gnf avec le jus de gingembre et de bissap qui se sont fermentés’’, regrette-t-elle.

Ce maitre chaudronnier, la mort dans l’âme explique son calvaire depuis quelques mois. Maitre Oury Bailo, indique qu’il est très difficile pour lui de joindre les deux bouts avec le métier qu’il exerce en cette période de desserte en courant électrique.

« En ce moment, même si nous avons du travail, il faut attendre l’arrivée du courant. On est obligé de rester jusqu’à minuit pour pouvoir remplir nos contrats envers les clients. Nous nous débrouillons comme ça parce qu’on n’a pas les moyens de s’offrir un groupe électrogène. C’est une grande difficulté et nous lançons un appel aux autorités de nous offrir le courant puisque c’est à travers cela que nous subvenons aux besoins de nos familles », lance maitre Oury Bailo Diallo.  

Le ministre de l’Energie Cheick Taliby Sylla, a indiqué récemment que tout était prioritaire dans ce secteur porteur de croissance.  Mais la perspective la plus proche et la plus prometteuse, est la mise en eau du barrage de Souapiti prévue en 2019. Ce qui, selon le ministre de l’Energie, permettra le fonctionnement en pleine régime de Kaleta pendant toute l’année à partir de 2020 en plus du lancement de la centrale de Souapiti en 2020 avec une puissance de 450 MW. 

Mais avant ça, les populations devront encore trier le diable par la queue.

Affaire à suivre…

 

BAH Boubacar LOUDAH

Pour Africaguinee.com

Tél. : (+224) 655 31 11 13

Créé le 14 mars 2019 11:05

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