Manifestation à Sangaredi : Que s’est-il passé ?

sangardi

Boké- La cité minière de Sangarédi, localité située dans la région de Boké au nord-ouest de la capitale Conakry a connu  une journée relativement agitée ce vendredi. Des jeunes qui disent manifester contre le délestage se seraient attaqués  aux locaux de la Compagnie de bauxite de Guinée (CBG), a appris Aficaguinee.com.

Pour savoir ce qui s’est passé réellement, notre reporter a joint par téléphone ce soir, le directeur de la mine de Sangarédi, Bachir Diallo.

 Qu’est-ce qui s’est passé ?

‘’Vous savez,  Sangardi, c’est la seule ville en Guinée voire au monde où on donne le courant aux populations gratuitement. La population a des  congélateurs ou d’autres matériels électroménagers. Maintenant, la capacité qu’on a, ne suffit pas pour tout le village. L’installation électrique est souterraine, or, certains font des branchements clandestins et quand ça chauffe, ça tue le câble’’, a entamé M. Diallo.

Alors aujourd’hui, poursuit-il, ‘’des gens malintentionnés ont été voir le collège de Syndara pour manipuler des enfants de 7 à 13 ans. Ils se sont envoyés des  SMS, ils sont sortis. Ils ont voulu entrainer quatre lycées, mais ces lycées se sont refusés, ils ont jeté des pierres dedans.  Ils sont venus jusqu’au niveau du RBQ (endroit aménagé pour le logement et la restauration des travailleurs de la compagnie CBG, NDLR), ils ont pris des pierres, ils ont cassé les vitres. Ils ont jeté des pierres contre les vitres de mon salon’’, explique Bachir Diallo.

Selon  lui, quand il a appris la nouvelle, il a quitté son bureau pour rencontrer les grognards afin de tenter de les faire revenir à de bons sentiements. ‘’Quand j’ai été informé de ça de mon bureau, j’ai pris ma voiture je suis venu. Je les ai rencontré, ils étaient des centaines et des centaines. Ils  m’ont entouré. Il y a un gamin qui m’a dit qu’au nom de la « convention collective et du nouveau code minier », on doit donner le courant 24h/24’’, raconte-t-il, ajoutant que cela est une preuve éloquente que  c’était de la ‘’manipulation pure qui est derrière ce mouvement’’.

‘’C’était des enfants. On est resté comme ça trois heures sous le soleil. Mais j’ai réussi à les calmer tout en leur demandant de rentrer chez eux’’, explique-t-il. Tout en précisant aux jeunes qu’il y avait un groupe qui était en panne.

Revenant sur les informations indiquant qu’il a été pris en otage, il les a balayé ça d’un revers de la main. ‘’je n’ai jamais été pris en otage. J’ai pris le courage de les rencontrer. Comme beaucoup de jeunes me connaissent, ils m’ont écouté. Ils ont accepté de rentrer’’, a précisé le directeur de la mine de Sangarédi.

Bachir Diallo déplore par ailleurs le comportement des autorités locales. ‘’Ce qu’il faut retenir dans tout ça, ce qu’il n’y a pas d’autorité. Aucune autorité n’est intervenue’’, regrette-t-il. Malgré tout, la situation est calmée.

Pour trouver une solution pérenne face au problème de courant, il  suggère l’implantation de poteaux électriques.  ‘’La ville grandie et il n’y a plus la capacité de donner le courant à ceux qui construisent de plus. Malheureusement, ils se branchent vers le sol, et ça fait des masses. La solution c’est d’implanter des poteaux pour faire une distribution régulière. Avec une distribution régulière, un seul groupe peut suffire Sangarédi….’’, a-t-il conclu.

Propos recueillis par Diallo Boubacar 1

Pour Africaguinee.com.

Tel : (00224) 664 935 132

Créé le 28 mars 2014 22:12

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