Du pétrole à Mali? Voici les dernières nouvelles du village de Ghaaira…

MALI-Une nouvelle mission composée d’ingénieurs est encore présente à Ghahira, localité où du liquide dont l’odeur ressemble à celle du pétrole a jailli le 15 décembre 2022. Depuis cette date, ce village relevant de la sous-préfecture de Salambandé, préfecture de Mali Yembering est au centre des attentions.

Cette semaine, une nouvelle mission est retournée dans le village de Ghahira. Quatre mois après cette mystérieuse découverte, les autorités ont pris de nouvelles dispositions. Il s’agit premièrement de boucher les trous creusés dans le bâtiment où le jaillissement a eu lieu, de le rendre à son propriétaire. Deuxièmement, continuer les études de manière poussé. Pour ce faire, quatre endroits ont été ciblés. Des bases seront installées là.

« Une équipe est là depuis avant-hier. Ils sont en train de prendre des dispositions pour réparer les trous qu’on avait creusés à l’intérieur de la maison dans laquelle le jaillissement a eu lieu. Pendant ce temps, d’autres agents continuent de faire la ronde du village. Mais ils ne nous disent rien. Pour le moment, tout est sec. Ils ont ramassé tous les objets qu’ils avaient laissés ou installés dans le bâtiment. Présentement, ils ferment les gros trous qu’ils avaient creusés dans notre maison qui est encore réquisitionnée », a confié madame Aissatou Diallo, l’une des épouses de l’imam propriétaire du bâtiment dans lequel le liquide a jailli.

A la société nationale des pétroles, la prudence est de mise. Un cadre du département des Hydrocarbures a cependant donné quelques détails.

« C’est trop tôt encore pour se prononcer sur les résultats. L’endroit où le liquide a jailli, on doit le réhabiliter à cause du ramadan. Des dispositions sont en cours pour refaire la maison scellée jusque-là. Mais cela ne met pas fin aux observations sur le terrain. Les observations et les études continuent, nous restons toujours encore dans la zone.

C’est la maison où les premières traces ont été vues que nous rendons à son propriétaire. Les études pour le pétrole ne se font pas à courte durée, ça peut durer des années. De nouvelles études seront même planifiées et au moment opportun, une communication officielle se fera. Ce qui est vu dans le bâtiment pourrait juste une alerte, mais la source doit être ailleurs. Comme ça ne suinte plus, le mieux c’est de rendre la maison. Nous sommes encore dans le village et à d’autres points », explique sous anonymat, un cadre de la SONAP.

Une autre source a été plus généreuse en confidences sur la question. Elle confie que 4 bases seront installées dans divers endroits, toujours pour accentuer les recherches.

« Il y a des signes potentiels autour du village. Des résultats sont attendus de la part de certaines grandes sociétés au Monde, les sociétés de pétrole sont nombreuses mais celles qui font des recherches pour déterminer les points susceptibles sont peu voire très peu. Mais selon les analyses, des bases d’étude au nombre de 4 doivent être installées. Aux premières études, plus de 20km ont été diagnostiqués de part et d’autre. Le pétrole aussi peut être situé sur une ligne sur un grand espace. C’est un peu à l’image des forages : tu peux creuser toute une zone sans trouver de l’eau, sur un point de rien du tout, l’eau jaillit normalement. Là aussi il faut rechercher tout pour se rassurer que le pétrole y soit ou pas.

Ce qui est primordial pour l’instant c’est la réhabilitation de la maison de l’imam. Une base sera installée à Salambandé centre, vers Balaki, vers Matakaou et entre Salambande, Fafaya Gadha Woundou(Koubia NDLR) un autre point sera installée auprès d’une grande rivière toujours pour approfondir les études », précise cette autre source

Depuis l’apparition des premières gouttes de liquide dont l’odeur ressemble à celle du gasoil, des missions n’ont cessé de descendre sur le terrain où elles passent plusieurs jours avant de rentrer. Jusque là, aucune communication officielle n’a été faite. Les ingénieurs recueillent des informations, prélèvent de échantillons repartent et reviennent encore. Les piquets installés sur les 10KM de rayons sont encore sur place.

Dossier à suivre…

Alpha Ousmane Bah

Pour Africaguinee.com

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