Maître Salifou Béavogui alrte : « Les détenus à Kankan sont tous malades… »

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CONAKRY- C’est un message d’alerte que Maître Salifou Béavogui a lancé. L’avocat du Front national pour la défense de la Constitution a dressé un bilan très sombre de la situation sanitaire de ses clients détenus à Kankan. Selon Maître Béavogui, la santé de certains détenus interpellés depuis le mois de mars en prélude au double scrutin législatif et référendaire, est plus qu’inquiétante. 


« Aujourd’hui, nos clients qui sont à Kankan sont tous malades. Ils ont des gales, des infections, et ces infections sont à l’origine de plusieurs maladies. De la fièvre, le palu, etc. Donc leur situation m’inquiète. Je suis inquiet, je suis attristé, je suis alarmé. Et quand vous parcourez de façon superficielle le dossier des évènements du 22, 23 mars, sans rentrer au fond, parce que c’est un dossier couvert par le secret de l’instruction, on se rend compte qu’il y a une liste préétablie qui a permis d’interpeller surtout les militants et sympathisants du FNDC. Nous avons déposé des demandes de remise en liberté et de médicalisation, d’hospitalisations qui ont été malheureusement repoussées par les magistrats. Certaines ont été acceptées et d’autres repoussées », a dénoncé l’avocat Maître Salifou Béavogui qui garde tout de même espoir que le « droit soit dit » la semaine prochaine lors des audiences à la Cour d’appel de Kankan. 

« Nous nous acheminerons vers le second degré, la cour d’appel de Kankan où nous aurons une audience la semaine à venir. Quand le pool de juges d’instructions du tribunal de première instance rejette une demande, la cour d’appel peut infirmer ou confirmer cette demande », souligne Maître Béavogui.  

Eu égard à l’état de santé très fragile de certains de ses clients, l’avocat souhaite l’ouverture rapide du procès. 

« Je souhaite vivement que la cadence dans l’enquête soit accélérée. Ça fait quatre mois déjà que cette enquête est en cours. Je trouve que c’est déjà suffisant pour ouvrir un procès. Parce qu’il est question de liberté et nos clients sont en prison. Ils sont malades. Donc je souhaite que la cadence soit accélérée afin qu’on se retrouve devant un tribunal pour le jugement, à défaut de leur libération. La deuxième chose, en attendant que tout cela arrive, c’est d’accepter que nos clients soient remis en liberté. Ce sont des guinéens, ce sont des pères de famille. Pourquoi continuer à les garder en prison ? C’est d’accepter de leur donner la liberté provisoire et que la procédure continue. Parce qu’après le procès, certains seront acquittés, libéré. En ce moment ils auront déjà passé 4 mois, un an, deux ans en prison. Comment on va les indemniser ? L’Etat les aurait simplement causés du tort. Nous avons des clients qui ont passé des années en prison pour rien. La personne va passer le reste de sa vie à se traiter, et ce n’est pas l’objectif de la prison. La prison n’est pas un mouroir en un mot », a lancé Me. Bea. 

A rappeler qu’en marge du double scrutin du 22 mars dernier, plusieurs supposés militants du Front national pour la défense de la Constitution avaient été interpellés et transférés au camp de Soronkoni. 

 

SAKOUVOGUI Paul Foromo

Correspondant régional d’Africaguinee.com

A Nzérékoré

Tél. 00224 628 80 17 43

Créé le 23 juin 2020 14:41

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