Maison centrale : Un garde pénitentiaire au coeur d’un scandale…

CONAKRY- C’est une histoire à « dormir debout » qui s’est passée à la maison centrale de Conakry. Tenez-vous bien, la femme d’un détenu s’est fait « grugée » par un agent de la garde pénitentiaire.

Le montant du préjudice subi par dame Sacko née Bountouraby FOFANA qui a son époux incarcéré à la maison d’arrêt de Conakry, est de 18 millions de francs guinéens.

Sergent-chef Sékou Mohamed SOUMAH, puisque c’est de lui dont il s’agit aurait réussi à convaincre madame Sacko sur sa capacité à l’aider à faire libérer son mari, moyennant la somme indiquée ci-haut. Le garde des sceaux qui a été saisi du dossier a instruit le procureur général d’engager des poursuites contre l’agent mis en cause dans cette sulfureuse affaire. Il est accusé d’avoir escroqué la dame.

La victime indique que c’est le 23 novembre 2022, que son époux a été placé sous mandat de dépôt. C’est au cours de ses visites à la maison centrale pour apporter à manger à son époux qu’elle a été approchée par l’agent Soumah. Ce dernier lui (madame Sacko) aurait alors proposé ses services pour faire libérer son mari. Ils concluent un marché portant sur un montant de quinze millions de francs guinéens (15 000 000 gnf). Montant payé le 14 février 2023 dans un premier temps, selon une note de la chancellerie, consultée par Africaguinee.com.

Mais cela n’a pas suffi à l’agent pénitentiaire qui aurait encore réclamé à madame Sacko la somme de quatre millions de francs guinéens (4 000 000 GNF), pour la constitution d’un avocat. Trois millions de francs guinéens (3 000 000 GNF) auraient ensuite encore été payés. Totalisant ainsi le montant de dix-huit millions de francs guinéens (18 000 000GNF).

Pour Alphonse Charles Wright, ce comportement de l’agent pénitentiaire est contraire à son devoir. Pire, il est constitutif du délit présumé d’escroquerie. C’est pourquoi, il a enjoint le parquet général d’engager des poursuites contre le garde pénitentiaire.

Africaguinee.com