Maimouna Bah : « Pourquoi les femmes veulent marcher ce mercredi 7 mars… »

Maimouna Bah, vice-présidente des femmes de l'UFDG

CONAKRY-La vice-présidente du comité national des femmes du principal parti d’opposition en Guinée vient de donner des explications sur la marche blanche prévue le mercredi 07 mars à Conakry. Madame Maimouna Bah qui a été interrogée par Africaguinee.com, a indiqué que le lieu de rassemblement de cette marche est prévu au carrefour concasseur (Tranverale numéro 1).

« Le rassemblement se fera au carrefour de la transversale numéro 1 (concasseur), on marchera jusqu’au carrefour Bambéto où on fera un meeting pour passer nos messages », a-t-elle confié à Africaguinee.com, précisant que la loi prévoit que les organisatrices informent la commune 72 heures avant la marche. « On les  informe 72heures avant la marche parce que c’est un droit constitutionnel », précise-t-elle.

Exprimer le ras-le-bol des mères face aux tueries…

Par cette marche, l’opposition veut exiger l’arrêt des tueries lors des manifestations à Conakry, mais aussi exiger la justice pour les victimes. « C’est pour exprimer le ras-le-bol des mères, des femmes source de vie devant ces massacres des enfants dans l’impunité totale et dans le manque total de compassion des gouvernants. Car quand on regarde de l’autre bord, s’il y a des morts, on a compris qu’ils sont capables de compassion, ils savent que ça fait mal. Nous avons vu l’arsenal qu’ils ont déployé quand le gendarme a été touché. Nous pensons que c’est un fils guinéen comme les autres, c’est un enfant d’une autre femme. Pourquoi ce deux poids deux mesures ? Nous allons demander deux choses : que ces tueries s’arrêtent et que justice soit faite pour les victimes », a indiqué la vice-présidente du comité national des femmes de l’UFDG.  

Nous voyons une insensibilité totale

Madame Maimouna Bah invite toutes les femmes à se joindre à elle pour lancer ce cri de cœur afin que les autorités du pays prennent conscience pour arrêter ces tueries. « Nous souhaitons que toutes les femmes se mobilisent parce qu’il ne s’agit pas de partis politiques. Il ne s’agit pas d’ethnie, c’est un mal qui est en train de gangrener toute la Guinée. On suppose que depuis 2010 nous allons enterrer la 90ème victime. Devant cette situation, nous voyons une insensibilité totale. On tue un enfant, c’est comme si on a tué un poulet dans la rue, on fait comme si de rien n’était. C’est un cri de cœur, toutes les femmes doivent participer à cela pour que nous voyions si les gouvernants peuvent entendre ce cri de cœur enfin pour se remettre en cause pour arrêter ces tueries. Parce que c’est l’avenir qu’on est en train de massacrer. C’est pour ça que nous demandons à toutes les femmes de se joindre à nous parce que c’est un fléau national », a-t-elle lancé.

A suivre…

 

Diallo Boubacar 1

Pour Africaguinee.com

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Créé le 4 mars 2018 15:24

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