L’UFDG répond à la CEDEAO : « La transition guinéenne prendra fin le 31 décembre… »
CONAKRY- Le parti de l’ancien premier ministre Cellou Dalein Diallo a réagi aux décisions issues du 66e sommet de la Conférence des Chefs d’Etats et de gouvernement de la CEDEAO, tenu à Abuja le 15 décembre dernier. Joint par Africaguinee.com, le conseiller en communication du président de l’Ufdg, a, au nom du parti [UFDG] indiqué qu’il existe un décalage entre les décisions des dirigeants de l’institution sous-régionale et les préoccupations du peuple de Guinée.
“Nous avons pris connaissance du communiqué final issu de la réunion des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO, mais il nous paraît en décalage avec les préoccupations fondamentales de la majorité du peuple guinéen. En effet, ce communiqué fait abstraction des aspirations légitimes de notre peuple à plus de démocratie, de justice et de dignité, surtout dans un contexte marqué par les abus de la junte au pouvoir”, a répondu Souleymane Souza Konaté, réagissant au communiqué final de la CEDEAO sur la Guinée.
Dimanche à Abuja, les chefs d’Etats de la CEDEAO ont exhorté les autorités guinéennes à hâter le pas dans la mise en œuvre du retour à l’ordre constitutionnel. Elle compte envoyer une mission à Conakry dans ce sens. L’institution régionale compte mobiliser les partenaires techniques et financiers pour réunir les ressources financières nécessaires à cette fin.
Ce proche de l’ancien premier ministre Cellou Dalein Diallo estime que la Cédéao continue sa démarche qui consiste à “persuader” les militaires au pouvoir depuis le 5 septembre 2021. Alors que, à l’en croire, “cette junte persiste dans sa volonté de confisquer le pouvoir à travers la violence (…) ».
Il dénonce aussi des « restrictions graves » sur les libertés fondamentales, notamment la fermeture des médias, et le non-respect des engagements pris pour transférer le pouvoir au plus tard le 31 décembre 2024.
“Le non-respect des textes et principes fondamentaux de l’organisation constitue une menace pour la stabilité régionale. En tolérant de tels comportements, la CEDEAO risque d’encourager l’idée que l’accès au pouvoir ne passe plus par les urnes, avec des conséquences graves pour la démocratie et la paix dans la sous-région. Cependant, nous, forces vives, membres de l’ANAD et de l’UFDG, n’attendons rien de quiconque pour mener ce combat. Il appartient au peuple guinéen de s’organiser et de se mobiliser contre cette tentative manifeste d’instaurer une nouvelle dictature dans notre pays.
Nous avons été clairs depuis le 22 avril dernier : pour nous, la transition prend fin le 31 décembre 2024. Si cette échéance n’est pas respectée, le CNRD perdra toute légitimité pour conduire la transition. Nous exigerons alors la mise en place d’une transition civile avec pour seul objectif le retour à l’ordre constitutionnel”, a martelé Souleymane Konaté.
Dansa Camara DC
Pour Africaguinee.com
Créé le 17 décembre 2024 12:50Nous vous proposons aussi
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