Les révélations choc de Tahirou Sow: « Comment Hadja m’a opposé avec mes enfants… »

Tahirou Sow

PARIS-Le 30 décembre dernier, votre quotidien en ligne publiait un témoignage d’une femme divorcée du nom Kadiatou Sow « Hadja » qui dit avoir été séparée de ses enfants qui seraient selon elle, victimes de maltraitance en France. Elle veut voyager  pour retrouver ses enfants (une fille et deux garçons) qui vivaient avec leur papa dans l’hexagone, avant d’être finalement confiés à des foyers d’accueil. L’histoire de ce couple divorcé qui s’est retrouvée sur les réseaux sociaux suscite énormément de réactions. Nous avons recueilli la version de l’ex époux de Hadja. Tahirou Sow donne des explications totalement contraires à celles de son ex-femme. Son récit est digne d’un film.  

« On s'est marié à Kindia. On a eu trois (3) enfants. A l’époque, je n’étais pas tranquille. Je voyageais souvent entre Kindia et la Sierra Léone. Mais lorsqu'elle est enceinte de notre 2ème enfant, c'est-à-dire le premier garçon, on s'est disputé. Elle éest rentrée chez ses parents où elle a accouché. C'est après le baptême qu'on s'est réconcilié, elle est revenue chez moi. On est resté ensemble jusqu'à ce qu'elle ait donné naissance à notre 3ème enfant. Je suis venu en France quand notre 3ème et dernier enfant avait 7 mois.

Arrivé en France, j’ai demandé un regroupement familial. J'ai donné son nom ainsi que les noms de nos trois enfants. Mais au moment où j'obtenais mes documents, cela a coïncidé à un nouveau désaccord. On s'est chaudement disputé au téléphone. Après ça, elle a demandé le divorce. C'est elle-même qui m'a appelé au téléphone un samedi matin pour me dire qu'elle voulait le divorce entre nous. Je n’ai pas fait d’objection. 

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Quand elle a demandé le divorce, il y a un jeune qui était en Suisse qui lui avait promis que si elle divorce avec moi, il allait la remarier. C'est pourquoi elle avait eu le courage de demander le divorce.

C'est ainsi que son père a informé à mon papa en lui disant que sa fille a demandé le divorce Mon père ne s'est pas opposé. Elle est venue reprendre tous ses bagages pour rentrer définitivement chez ses parents. C'est après ça que j'ai décidé de me remarier puisque j'avais engagé la procédure de regroupement familial. Je voulais vraiment qu'elle vienne avec les enfants .

C'est ainsi que je me suis remarié avec une autre femme. Hadja aussi s'était remariée avec un autre homme qui s’appelle Oury Diallo qui était en Italie. Quand ils se sont mariés, elle a laissé nos enfants à Kindia pour aller habiter chez les parents de ce monsieur à Conakry. Quand elle est venue à Conakry, son papa a appelé le mien pour lui dire qu'il ne pouvait plus s'occuper de mes enfants. Mon père a demandé à ce qu'il envoie les enfants chez lui. Mais vu qu'on était dans le même quartier à Kindia à Sambayah, les enfants, ils faisaient des vas-et-viens entre nos deux familles. 

C’est en ce moment que j'ai obtenu les documents avec les autorités d'ici m'autorisant d'envoyer ma famille. Puisque j'avais déclaré ici que ma femme s'appelle Kadiatou Sow et il s’est trouvé qu'on a divorcé entretemps, et on s'est tous remarié, je ne pouvais plus l’envoyer parce qu’elle est maintenant la femme d'autrui. Donc, j'ai demandé à ma nouvelle femme de chercher un passeport du nom de Kadiatou Sow mais de maintenir tout le reste de ses identifiants.  C'est-à-dire la filiation, la date et lieu de naissance. C'est le nom Kadiatou Sow seulement qu'elle a utilisé. on a déposé les quatre passeports à l'ambassade pour obtenir les visas. 

C'est après 10 mois qu'on a obtenu les visas. Mais durant ces 10 mois, les enfants faisaient des vas-et-viens entre chez leur mère à Conakry et Kindia chez mes parents. Mon ex-femme également. Et quand les visas sont sortis j'ai appelé mon père pour lui dire d'informer les parents de Kadiatou Sow que j'allais envoyer les enfants auprès moi en France. Chose qu'il avait faite. Ça s'est passé en 2016. J’ai fait la demande en 2015, mais c'est en 2016 qu'on a obtenu les visas.

C'est ainsi que j'ai commissionné un jeune d'aller chercher les enfants à Kindia. Quand il est parti dans mon (ancienne) belle-famille, Kadiatou Sow a dit qu'elle va accompagner les enfants. Arrivée à Conakry, le jeune m'a appelé pour me dire que Kadiatou Sow ne voulait pas que les enfants viennent en France (…). Il a fallu de moult tractations pour qu’elle se calme. Elle a passé la nuit là-bas avec les enfants et le lendemain ils les ont envoyés à l'aéroport. Mais c'était au temps d'Ebola.

Ma femme et les deux autres enfants ont pris l'avion. Le plus petit n’avait pu effectuer le voyage parce que sa température était à 37°. Ce jour-là c'est elle-même Hadja qui m'a appelé à 3h du matin pour m'informer Mamadou Alpha n'est pas parti. Je lui ai demandé pourquoi que sa température était à 37°. Elle m’a dit qu’il avait des boutons sur son corps. Le lendemain matin, j'ai envoyé 400 mille gnf à Hadja elle-même pour qu'elle envoie l'enfant à l'hôpital. Elle était restée deux jours de plus chez ce jeune parce qu'elle envoyait l'enfant à l'hôpital, on avait même fait une perfusion pour l'enfant. C'est ainsi qu'elle a demandé de rentrer avec l'enfant à Kindia jusqu'à ce que l'enfant se rétablisse.  J'ai donné mon accord. 

On communiquait régulièrement au téléphone durant tout le temps qu'elle était avec l'enfant. Chaque deux ou trois jours je l'appelais pour lui demander si l'état de santé de l'enfant s'améliorait. Quand l'enfant est guéri, je suis allé à l'agence pour payer 200 euros de plus pour le billet d'avion de l'enfant afin qu'il puisse venir. En plus, lorsque l'enfant devait voyager c'est ma mère et Hadja qui l’avaient accompagné à l'aéroport. 

Quand les enfants sont venus, Hadja m'appelait tous les jours pour dire qu'elle voulait parler avec les eux.  Même quand j'étais au travail elle m'appelait. Je lui disais que je ne pouvais pas répondre au téléphone quand je suis au travail. Donc, de m'appeler les vendredis et les dimanches. Au bout d'une année, elle avait respecté ce programme.

Mais au finish, elle a recommencé à m'appeler tous les jours pour dire que les enfants lui manquent. C'est ainsi que j'ai trouvé la solution d'acheter un téléphone pour donner à notre fille (l’aînée).

Quand les enfants sont venus ici, leur niveau à l'école était trop bas.  Il a fallu en plus de l'école que je les inscrive dans une bibliothèque à côté et dans un autre endroit pour qu'on puisse les aider à traiter leurs devoirs et qu'on les apprenne à lire. Je payais pour ça. Mais la fille partait à la bibliothèque ou chez sa copine, une blanche de nom de Ema, elle se connectait pour parler avec sa mère. C'est dans leurs conversations, elle a commencé à jouer des topos et de monter la fille contre moi. 

Entretemps on me dit que Hadja est parti au Maroc pour accompagner son père qui était malade à l'hôpital. Mais quand son père a fini son traitement médical, elle avait refusé de rentrer avec son père en Guinée. Elle était restée pour tenter de traverser la méditerranée pour rejoindre l'Europe. Mais son mari lui a demandé de rentrer en Guinée sinon il allait divorcer avec elle. Elle a refusé d’obtempérer. Mais puisque j'appelais son père chaque fois pour lui demander s'il se portait bien, c'est lui-même qui m'avait expliqué cela. 

Quand son père m'a expliqué que le mari de Hadja l'a appelé pour lui dire qu'il a divorcé avec sa fille, il m'a dit de voir comment arranger entre nous à cause de nos enfants. Je lui avais promis qu'on va en discuté une fois que je reviendrai en Guinée . Mais malheureusement, il est décédé. Comme elle n'a pas pu passer par la mer, elle a retourné en Guinée.  Vue qu'elle n'avait pas où habiter à Conakry, elle a dit à sa fille qu'elle allait partir au Sénégal pour rester là-bas. 

Ainsi, ma fille m'a demandé d'aider sa mère à avoir un logement à Conakry pour ne pas qu'elle parte au Sénégal. Je lui ai demandé de chercher un logement à Conakry. Quand elle a eu la maison, j'ai payé le prix du loyer une avance de six 6 mois. Cet argent même je l'avais envoyé à un de mes cousins qui se trouve là-bas qui a remis l'argent du loyer de 6 mois à Hadja. 

Après ces 6 mois, j'avais aussi payé 3 mois. C'est au cours de ces trois mois que les problèmes ont commencé. C'était en 2020. Un jour, ma fille s'est disputé avec son petit frère. Elle a frappé le petit. Pour punir la fille, j'ai confisqué son téléphone mais la fille n'a pas pu digérer ça. Ce jour à 23h, elle était dans sa chambre quand subitement elle a ouvert la porte du salon pour dire qu’elle va sortir pour aller ailleurs. Je l’ai bloqué pour l'empêcher de sortir parce qu'il était 23h. 

Mais quand je l'ai tiré pour qu'elle laisse la porte, elle est tombée. Elle a eu des égratignures. Du coup, elle s’est mise à crier en appelant au secours. C'est ainsi qu'une de nos voisines est venue me demander ce qui se passait. Quand j'ai expliqué la cause de ses cris, notre voisine m'a demandé de la laisser partir avec ma fille dans son appartement pour lui donner des conseils. 

Mais ce que je ne savais pas, Hadja avait déjà un autre fiancé qui était à côté, un libanais mais sa maman est guinéenne . Ma fille a dit à notre voisine qu'elle ne veut pas rester avec nous et qu'elle voulait partir chez le fiancé de sa mère. C'est ainsi que notre voisine est revenue me demander si je connaissais le fiancé de Hadja.  Elle  m'a dit que ma fille lui a dit qu'elle voulait partir chez dernier. Je lui avais répondu « non », je ne savais pas que sa mère avait un fiancé. Après, ma fille a appelé sa copine qui est venue avec ses parents. Ceux-ci m'ont prié d'accepter qu'ils partent avec ma fille dans l'espoir de bien parler avec elle. 

Le lendemain vers 15h quand j'étais au travail, des policiers m'ont appelé pour me dire que ma fille a porté plainte contre moi et m'ont demandé de venir. Quand je suis arrivé à la police, on m'a placé en garde à vue et on m'a demandé de leur expliquer le problème. Mais comme la fille disait qu'elle ne voulait plus revenir à la maison, les policiers m'ont dit dans ce cas ils vont placer les enfants dans des foyers. C'est comme que les enfants ont été confiés aux services sociaux. 

Au début, on les avait envoyés dans les provinces. Il fallait 3h de route pour aller là où on les avait placé. Je partais une fois par semaine pour aller dans leurs bureaux pour prendre les nouvelles des enfants. Une année après, ils ont déplacé les enfants parce que ma fille ne se comprenait pas avec la femme qui s'occupait d'eux dans ce foyer. On m'a dit que ma fille prenait des photos des ordures pour envoyer à sa mère et se plaignait comme quoi il y avait des caméras de surveillance partout, qu'on leur avait donnés une heure précise à laquelle ils devaient se coucher chaque jour, qu'ils avaient programmé les heures auxquelles ils devaient manger. La fille ne voulait pas se soumettre à cette discipline. Comme la fille les fatiguait trop, et Hadja appelait trop les assistantes pour se plaindre et crier sur elles, c’est ce qui a fait qu’on les a déplacés pour les renvoyer à Paris. A Paris ici je rencontre les enfants une fois par mois ».

La suite de l’histoire, c’est pour bientôt dans nos prochaines parutions.

Oumar Bady Diallo

Pour Africaguinee.com

Tel : (00224) 666 134 023 

Créé le 5 janvier 2023 19:04

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