Les pèlerins se fâchent : ils menacent de descendre dans la rue…

Des candidats au pèlerinage au centre islamique de Donka

CONAKRY- Les candidats au pèlerinage de cette année sont mécontents. Entassés depuis plusieurs jours au centre islamique de Donka, ils menacent de descendre dans la rue pour exprimer leur ras-le-bol face à la situation qu’ils vivent.

Au centre islamique de Donka, les candidats ne savent plus à quel saint se vouer. Ils attendent désespérément leurs passeports qui leur permettraient de se rendre à la Mecque pour le Hadj.

 Hamidou Diallo est un candidat pour le pèlerinage, il vient de la préfecture de Lélouma : « Cela fait 4 jours depuis que nous sommes là, nous n’avons pas des nouvelles. On ne nous dit rien et on n’a pas de solutions. Tous les jours ils nous disent des choses qui ne correspondent pas à la réalité, et nous cherchons à savoir pourquoi tout ça. Nous avons besoin de partir, on demande au Gouvernement s’il peut faire quelque chose pour qu’on puisse partir, qu’il le fasse pour nous », se lamente t-il. 

Thierno Diouldé Bah est aussi candidat pour le pèlerinage. Il vient de la Sierra-Léone. Il compte lui aussi descendre dans la rue pour exprimer sa colère face à ce qu’il vit au centre islamique de Donka.

« Moi depuis le 4 août je devais bouger pour la Mecque, mais jusqu’à présent je suis là. Les gens passent la nuit dehors, d’autres dans la Mosquée, heureusement depuis avant-hier il ne pleut  pas. Nous souffrons énormément. Nous avons des vieilles personnes malades parmi nous. On ne comprend rien, c’est pourquoi les gens veulent sortir dans la rue pour barrer la route jusqu’à ce que le Gouvernement nous dise qu’est-ce qui nous retarde ici. Je jure la Ligue Islamique et le Gouvernement guinéen nous font suffire beaucoup ici. » A-t-il expliqué

Mamadou Pathé Diallo candidat au pèlerinage 2018, ajoute. « Nous sommes-là depuis samedi à 10h, on était programmé pour prendre l’envol le même jour à 22h. Depuis nous sommes là on n’a pas d’interlocuteur pour nous expliquer pourquoi jusqu’à présent on est là, tout le monde dort à même le sol. C’est vraiment regrettable », se plaint cet autre candidat au pèlerinage.

Pour Amadou Bah, responsable d’une agence de voyage, le manque d’avions est la raison principale du retard des pèlerins à Conakry.

« Nous on nous avait programmé le samedi, nous sommes venus, on a trouvé un problème d’avion, donc les avions ne venaient pas suffisamment pour satisfaire les pèlerins ; Et depuis le samedi c’est seulement hier qu’on a eu quelques pèlerins au nombre de 134, qui ont bougé. On a demandé quels sont les problèmes, on nous a dit que c’est un problème d’avion, le contrat c’était jusqu’ à hier le 6 août. Donc on est là. On se demande comment avoir les avions, parce que ce n’est pas un pays voisin pour dire qu’on va prendre des bus », a t-il expliqué.

 

Oumar Bady Diallo

Pour Africaguinee.com

Créé le 7 août 2018 16:58

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