Les complaintes d’Alpha Condé : « dès qu’on arrête les journalistes en Guinée… »

CONAKRY-Alors que des radios sont muselées, certains journalistes violentés, d’autres inculpés, Alpha Condé le président guinéen s’évertue à trouver des arguments qui prêtent à sourire pour se défendre.

En voici l’un de ses arguments : « Depuis que je suis président, on n’a pas mis un seul journaliste en prison », exulte Alpha Condé alors que le musèlement de la presse par son régime a atteint un stade inquiétant.

En fin octobre le groupe de presse Gangan a payé les frais. Le signal de la radio a été brouillé sous prétexte qu’elle aurait diffusé de fausses rumeurs annonçant la mort d’Alpha Condé. Quatre journalistes ont été interpelés puis auditionnés le Directeur général Aboubacar Camara inculpé. D’autres venus soutenir leur confrère ont subi une barbarie noire à l’escadron numéro 3. L’affaire est pendante en justice.

Comme si cela ne suffisait pas, moins d’une semaine plus tard c’est la radio Espace qui a été suspendue pour la HAC, l’organe régulateur des medias, le journaliste et DG d’espace TV inculpé pour atteinte à la sûreté de l’Etat.

Mais le dirigeant guinéen ne semble pas voir cette réalité. Il se plaint plutôt du tollé et l’indignation qu’a suscitée l’interpellation des journalistes dans son pays.

« Dès qu’on arrête les journalistes c’est le tollé. Pendant ce temps dans les pays qu’on considère comme démocratiques on arrête des journalistes tous les jours, on ne dit rien », s’est plaint Alpha Condé, promettant d’accentuer davantage la communication pour montrer que la Guinée a changé depuis 2010, année à laquelle il est arrivé au Pouvoir.

«  C’est de la responsabilité du gouvernement guinéen d’expliquer aux partenaires que la Guinée a changé depuis 2010, non seulement sur le plan économique mais aussi sur le plan du respect des droits de l’homme, de la bonne gouvernance et de la promotion de jeunesse », a-t-il dit.

A suivre…

Diallo Boubacar 1

Pour Africaguinee.com

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