Législatives au Sénégal : La tension monte d’un cran après les propos « incendiaires » de Sonko

DAKAR-La campagne des législatives anticipées prévues le 17 novembre prochain au Sénégal est émaillée par des violences verbales et physiques.

A cinq jours du scrutin, la tension monte crescendo. Ce mardi 12 novembre 2024, de nouveaux accrochages ayant entrainé des blessés ont eu lieu , à Saint-Louis, ville du nord-ouest du pays. Des partisans du PASTEF, ont surtout été victimes, suscitant l’ire d’Ousmane Sonko, qui dirige la liste du parti au Pouvoir. Le Premier ministre est allé jusqu’à appeler à la vengeance de ses militants blessés.

« Notre parti a été agressé à Dakar, à Koungheul, à Saint Louis, à Louga, à Mbacké… », a fustigé le Premier ministre sur ses pages facebook et X (anciennement twitter).

Ousmane Sonko dénonce surtout l’inaction de l’Etat face à ces violences. « À ce jour, zéro arrestation », a-t-il dénoncé, accusant Barthélemy DIAS (actuel maire de Dakar) et sa coalition d’en être les instigateurs. « Ils ne doivent plus battre campagne dans ce pays », a écrit M. Sonko, avant d’appeler à la vengeance.

« Que chacune des agressions subie par le PASTEF de leur part, depuis le début de la campagne, que chaque patriote qu’ils ont agressé et blessé, soient proportionnellement vengé. Nous exercerons notre droit légitime à la riposte », a menacé le chef du PASTEF, avec un hastag « #dondesoipourlapatrie ».

Des propos incendiaires qui n’ont pas laissé de marbre Barthélemy Dias. « Je t’ai entendu dire tu viendras chez moi pour te venger, viens te venger ! Je vais t’apprendre à te battre, mais je le ferai politiquement (…) Face à tes menaces, je vais mettre toutes les dispositions pour assurer ma sécurité », a répliqué le maire de Dakar dont le cortège a été immobilisé, plusieurs de ses gardes interpellés.

Dans un communiqué, le ministre de l’Intérieur a instruit les forces de l’ordre de fouiller les cortèges suspects.

A suivre !

Africaguinee.com