Le mouvement syndical hausse le ton : Un « ultimatum » adressé au Gouvernement…
CONAKRY- Le mouvement syndical guinéen a haussé le ton ce mardi 10 octobre 2023 ! Réunis en Assemblée Générale extraordinaire à la Bourse du Travail, les dirigeants des centrales syndicales ont adressé un ultimatum de 48 heures au Gouvernement de Transition. Ils protestent contre l’enlisement des négociations sur leur plateforme revendicative.
« Nous avons demandé simplement d’améliorer les conditions de vie et de travail des travailleurs des secteurs privé, mixte, public, informel et des retraités. Nous voulons que le Guinéen vive mieux. Nous voulons que le Guinéen puisse avoir chez lui son petit frigo, son petit salon, qu’il puisse envoyer ses enfants à l’école, qu’il puisse les soigner, qu’il puisse voyager, c’est ce que nous voulons aujourd’hui », a déclaré Abdoulaye Sow, leader de la FESABAG.
Le mouvement se dit écœuré de la situation de précarité dans laquelle le travailleur guinéen patauge. Il appelle à « refonder » le salaire des fonctionnaires.
« Vous avez des difficultés à manger, vous avez des difficultés à payer les frais des loyers, vous avez des difficultés à soigner vos enfants. Nous ne voulons pas que cela change ? Alors comme vous le voulez, ça va changer et nous sommes décidés à faire changer les choses. C’est pourquoi nous avons élaboré une plate-forme revendicative. On a mis des hommes et des femmes capables de tenir tête devant les membres du gouvernement. Et depuis que les négociations ont commencé aucun ministre n’est venu aux négociations. Est-ce qu’ils nous considèrent ? Est-ce qu’on doit négocier à ce niveau-là sans que les ministres ne soient présents ?
Alors du haut de cette tribune nous leur demandons de venir à la table de négociations. Il ne faut pas attendre demain, ça sera tard parce que nous allons prendre des dispositions. Si nous ne sommes pas écoutés, les centrales syndicales vont se réunir et nous allons prendre des dispositions. Nous souhaitons que les Guinéens et les membres du gouvernement se souviennent tous les évènements de 2006, 2007, 2008, 2009 et qu’ils nous prennent en considération », a averti ce syndicaliste.
L’ultimatum que le mouvement syndical guinéen a adressé au Gouvernement court jusqu’au jeudi 12 octobre. C’est-à-dire dans 48 heures.
« Si le jeudi prochain nous n’avons pas de propositions concrètes, nous allons rappeler les travailleurs et travailleuses pour prendre des grandes décisions », prévient Abdoulaye Barry.
Affaire à suivre…
Mamadou Yaya Bah
Pour Africaguinee.com
Créé le 10 octobre 2023 15:52