Le Mali suspendu de la francophonie après le coup d’État

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Le conseil permanent de la francophonie a l’intention d’envoyer dans les jours à venir une délégation à Bamako afin d’évaluer la situation.

L’Organisation internationale de la francophonie (OIF) a suspendu mardi le Mali de ses instances après le coup d’État militaire du 18 août à Bamako. Elle appelle à la libération du président Ibrahim Boubacar Keïta, renversé le 18 août.

Le conseil permanent de la francophonie (CPF), réuni en session extraordinaire en visioconférence, a «décidé de prononcer la suspension de la République du Mali de la francophonie tout en maintenant les actions de coopération bénéficiant directement aux populations civiles, ainsi que celles concourant au rétablissement de la démocratie», indique l’organisation dans un communiqué.

L’organisation réclame «la mise en place, dans les meilleurs délais, d’un gouvernement de transition, conduit par une autorité civile». Elle dit avoir l’intention d’envoyer dans les prochains jours une délégation de haut niveau à Bamako afin d’évaluer la situation.

Des militaires ont renversé le 18 août Ibrahim Boubacar Keïta, à la tête depuis 2013 de ce pays plongé depuis des années dans une crise sécuritaire, politique et économique qui alarme la communauté internationale. La junte a promis de restituer le pouvoir aux civils dans un délai non précisé.

Ballet diplomatique

La communauté internationale a condamné le putsch. La Communauté des États ouest-africains (Cédéao) a annoncé suspendre le Mali de tous ses organes de décision. Dans le même temps, la Cédéao a envoyé à Bamako une délégation devant œuvrer à un rétablissement «immédiat» du président Keïta et de l’ordre constitutionnel. La délégation et la junte se sont séparées lundi sans accord sur les conditions d’une transition.

Le comité national pour le salut du peuple (CNSP), mis en place par la junte, a reçu lundi l’ambassadeur de France et le commandant de la force française antidjihadiste au Sahel Barkhane, ainsi que l’ambassadeur d’Algérie, médiatrice d’un important accord entre les autorités maliennes et des groupes rebelles en 2015, selon des images des rencontres publiées sur le compte Twitter du CNSP.

Mardi, ce fut le tour des ambassadeurs des États-Unis et d’Italie et d’une délégation du G5 Sahel (Burkina Faso, Mauritanie, Niger, Tchad en plus du Mali), selon le CNSP. Le CNSP doit recevoir mercredi des représentants du mouvement dit du 5 juin, qui avait mené pendant des semaines une large contestation civile déstabilisant le président Keïta.

AFP

Créé le 26 août 2020 07:58

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