Le Kenya plongé dans le chaos

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Le bilan des violences en marge de la présidentielle de jeudi au Kenya, boycottée par l'opposition, s'élève désormais à trois morts, après le décès de deux hommes dans un bidonville de Nairobi et à Homa Bay (ouest), a-t-on appris de sources hospitalière et policière.

Un jeune homme a succombé à une blessure par balle à la tête dans le bidonville de Mathare à Nairobi, a déclaré à l'AFP le directeur d'un hôpital, Dickens Osimba. Par ailleurs, un communiqué de la police a annoncé la mort par balle d'un homme à Homa Bay dans des affrontements avec la police.

Bilan

Un précédent bilan faisait état de la mort d'un partisan de l'opposition, également tué dans des heurts avec la police, à Kisumu, bastion de l'opposition qui a appelé à boycotter le scrutin. Au total, au moins une vingtaine de personnes ont été blessées dans ces violences dans l'ouest du pays (à Kisumu et Homa Bay), dont 10 blessées par balle – certaines grièvement – et deux blessées par des balles en caoutchouc et soignées à l'hôpital Jaramogi Oginga Odinga de Kisumu. De son côté, la police a annoncé qu'un policier avait été grièvement blessé à la mâchoire après avoir reçu une pierre en plein visage lors d'échauffourées avec une foule dans la ville de Oyugis (ouest).

Situation très tendue

La situation était très tendue jeudi après-midi à Kisumu, où des dizaines de barrages – faits de branches d'arbres, de pierres, de fils électriques – ont été érigés par les manifestants dans et autour de la ville, où les magasins étaient par ailleurs fermés et les rues désertées, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Abstention record

Les Kényans ont largement boudé les urnes jeudi. Quelque 19,6 millions d'inscrits étaient en théorie attendus dans les 40.883 bureaux de vote. Mais le contraste était saisissant avec l'effervescence qui avait marqué le scrutin présidentiel du 8 août, invalidé par la justice pour "irrégularités".

Pays sous haute sécurité

Le pays était placé sous très haute sécurité jeudi, après des semaines de climat politique délétère. Selon ce nouveau bilan, au moins 43 personnes ont été tuées depuis le 8 août, la plupart dans la répression brutale des manifestations par la police.

AFP

Créé le 27 octobre 2017 07:15

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