Le camp de Kassory prévient le CNRD : ‘’Si quelque chose arrive à l’ex Premier ministre…’’

CONAKRY-Alors que l’ancien Premier ministre Dr Ibrahima Kassory Fofana est toujours en soins intensifs, selon ses proches, sa demande de mise en liberté conditionnelle a été rejetée par la chambre de jugement de la Cour de Répression des Infractions financières (Crief).

Le juge Francis Kova Zoumanigui ordonne désormais la comparution du médecin de l’ancien chef du gouvernement le 19 juin prochain. Cette décision de la Cour anti-corruption accentue les craintes chez les proches de M. Fofana. Ils ont à nouveau la sonnette d’alarme et ont lancé un message d’avertissement à la Crief aux autorités de la Transition.

Sur son lit de malade, le président du comité exécutif provisoire du RPG arc-en-ciel aurait reçu ce 1^er juin 2023 la visite de gardes pénitentiaires qui avaient mandat de le « cueillir » et de l’emmener devant la chambre du jugement de la CRIEF pour être jugé sur des faits présumés de ‘’détournement de deniers publics, enrichissement illicite et blanchiment des capitaux’’. Une attitude du parquet de la CRIEF qui irrite les proches de l’inculpé malade.

Interrogé par Africaguinee.com sur cette affaire, l’ancien député du parti GPT dit être déçu. Habib Baldé rappelle que même en période de guerre, il y a l’ouverture des couloires humanitaires pour permettre aux uns et aux autres de soigner leurs blessés.

« Il (Kassory Fofana ndlr) est toujours sous soins intensifs. Par exemple hier (jeudi 02 juin, ndlr) on attendait à ce qu’on nous réponde par rapport à sa demande d’évacuation mais à la surprise générale, c’est des gardes pénitentiaires que nous avons reçus. Ils étaient venus avec un mandat de l’amener pour un procès. Mais eux-mêmes quand ils sont rentrés dans la salle, ils ont trouvé qu’il y avait des appareils qui étaient branchés sur lui et quand ils ont vu ça ils étaient déçus. Leur déception se lisait sur leur visage. Nous déplorons cette façon de faire du parquet de la CRIEF.

Même en période de guerre il y a ce qu’on appelle l’ouverture des couloirs humanitaires, il y a une trêve qu’on fait même avec les rebelles. Aujourd’hui nous vivons ce cas au Soudan avec les deux généraux. Alors pourquoi la justice guinéenne ne peut pas avoir ce visage humain ? Donc nous sommes déçus qu’on puisse agir de la sorte », a réagi cet ancien collaborateur de Dr Kassory Fofana.

Il fera bientôt dix jours depuis que l’ex premier ministre a été admis en soins intensifs. Sa famille politique qui craint maintenant le pire interpelle les autorités de la transition sur font d’avertissement.

« Nous réitérons, si quelque chose lui arrive, la justice en sera tenue responsable. Quand on parle de la justice, on parle de la CRIEF, des autorités de la transition au plus haut sommet. Parce que personne ne peut dire aujourd’hui qu’il n’est pas informé de la situation sanitaire critique de Kassory Fofana. Le jour même où il a fait sa crise, le lundi et mardi, il a été amené aux soins intensifs, le ministre de la justice est venu en personne et il a vu dans quel état il était », alerte Habib Baldé.

Oumar Bady Diallo

Pour Africaguinee.com

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