Le calvaire des usagers de la route Faranah-Maréla : « Des centaines de véhicules sont bloqués ici… »

FARANAH- Parcourir le tronçon Faranah-Maréla, distant de 90 km, il faut au moins 12h de temps voire plus. L’état de dégradation de la route a atteint un niveau critique. Le point noir se situe dans la zone de SOLOYAH, un district situé à 15 km de la commune rurale de MARÉLA.

Dans cette partie, le constat est amer. Chez les usagers, le calvaire est indescriptible. Plusieurs camions sont bloqués sur cette voie nationale. Même les motards ont du mal à se frayer un chemin.

Selon notre correspondant dans la région, une cinquantaine de camions travaillant dans le cadre de la construction du chemin de fer du projet Simandou sont bloqués dans un village dénommé LABATARA, à quelques 4 km du centre de SOLOYAH.

De gros mastodontes transportant divers articles sont embourbés dans la boue, bloquant ainsi la circulation des engins. Sur les 2 côtés, il y a d’énormes embouteillages.

Interrogé, M. MANGUA GNAMA TOURÉ, président du district de Soloyah explique.« Effectivement, nous nous retrouvons face à une situation très déplorable ici à Soloyah. Il y a un embouteillage fou ici. Des centaines de véhicules sont bloqués à LABATARA à cause de la dégradation très poussée de la route entre SOLOYAH et MARÉLA. Depuis plus de 2 jours, les citoyens ne vont pas aux champs, nous sommes regroupés ici à fin d’aider les passagers à trouver un chemin.

On a trouvé un tricycle qui nous aide à transporter des pierres pour fermer les trous afin d’aider les véhicules à se frayer un chemin. C’est avec cette expérience et grâce à l’appui d’une société chinoise que les véhicules traversent. Mais avec la boue, c’est très laborieux.

Dès que 2 à 3 véhicules passent, il faut encore chercher un autre chargement de pierres pour permettre à d’autres véhicules de trouver le passage. Il faut assez de temps pour qu’un véhicule trouve le chemin », raconte M. Touré.

Selon lui, certains chauffeurs préfèrent emprunter la route MAMOU-DABOLA via FARANAH à cause de l’état de dégradation poussée de ce tronçon. Bien que la distance soit longue, mais c’est moins risqué. Il lance un appel au Gouvernement.

« Nous demandons à l’État de nous venir en aide afin de trouver une solution à ce problème surtout durant cette période des grandes pluies sinon dans les jours à venir, ce tronçon risque de couper », lance le président du district de Soloyah.