Labé : la mairie déclare la « guerre » aux bouchers « mercantiles »…

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LABE-La préfecture de Labé risque de faire face à une pénurie de viande bovine ! Les autorités communales menacent de fermer les points de vente de la viande et de poursuivre les bouchers qui se livreraient à une augmentation du prix du kilogramme à 35.000gnf.

Cette décision entre en vigueur dès le lundi 10 septembre.  Le président de la délégation spéciale de Labé exige à ce que le prix du kilogramme soit fixé à 30000 gnf. Il menace de poursuivre toute personne qui dérogera à la règle. Mais la coopérative des bouchers se défendent en expliquant les vaches se font rare sur le marché et prix sont chers.

 «  Le kilo de viande était à 30.000gnf à Labé depuis longtemps, mais prendre une décision fantaisiste pour augmenter 5000gnf sur le kilo c’est trop flagrant, c’est inadmissible. Il faut en discuter avec la commune. C’est au mois de ramadan qu’ils ont haussé le prix  je leur avais dis non. C’est maintenant que je me rends compte qu’ils vendent toujours à ce prix. Je ne peux pas laisser comme ça, on prend les vaches ici au foutah pour les transporter partout, donc le kilo de viande doit être raisonnable au Foutah. La commune et la préfecture ont déjà fixé le prix à 30.000 francs. S’il y a quelques choses à revoir nous devons nous réunir. Les bouchers continuent de persister, je leur ai donné un ultimatum jusqu’au lundi prochain, quiconque vendra un kilo à 35000gnf je ferme sa place et je poursuivrai la personne jusqu’à la justice » menace le président de la délégation spéciale de Labé Elhadj Cellou Daka Diallo indiquant que l’argument des bouchers selon lequel Diallo Sadakadji a contribué à hausser le prix des bœufs sur le marché ne tient pas la route.

Le directeur préfectoral adjoint de l’élevage de Labé et premier responsable de l’abattoir, Dr Kalifa Diallo  dit ne pas être saisi officiellement sur la question : « je l’ai  appris à travers des citoyens. Le problème s’il y a un défaut  de communication entre  l’administration les structures parallèles et les services techniques il y a aura toujours une cacophonie. Si on m’avait consulté j’allais donner une voie à suivre en vue d’une solution rapidement mais ils ne consultent pas. Je m’en tiens à ce que j’ai appris. Nous ce qui nous revient c’est le contrôle de la santé des animaux à abattre l’achat et la vente ne nous incombe pas. Il y a des courtiers qui vont dans les marchés hebdomadaires acheter des vaches qui sont revendues aux bouchers. Les bouchers qui sont là n’ont pas un capital je vous le dis clairement, parmi les 23 membres de la coopératives ils sont moins de 5 à avoir un capital, le reste ils fonctionnent sur la volonté des courtiers » a confié ce médecin vétérinaire

Autre aspect signalé, la ville de Labé a besoin au moins de 3 tonnes de viandes par jour  mais à peine elle arrive à obtenir les 500 kilos au quotidien, a confié Dr Khalifa.

A la boucherie centrale de Labé, le président de la coopérative des bouchers n’y était à notre passage. C’est hors micros que quelques uns nous ont confié que la commune ignore leurs difficultés dans l’obtention des bêtes à abattre. Pour eux dans toute la préfecture de Labé, il n’y a pas un seul marché. C’est à Konnah dans Tougué, Thiaguel Bori dans Lelouma parfois que des vaches sont trouvées avec un prix exorbitants alors que les bêtes donnent  rarement 100kg. Ce qui selon eux expliquerait la vente du kilo à 35000gnf pour ne pas vendre à perte.

Dans ce bras de fer qui s’annonce, il est à craindre que dans les prochains jours qu’il y ait une rupture de viande dans les boucheries de Labé.

Alpha Ousmane Bah

Pour Africaguinee.com

Tel : (00224) 657 41 09 69

 

Créé le 10 septembre 2017 13:25

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