Labé : La Coalition Nationale Guinéenne pour l’Éducation Pour Tous lance l’Atelier Régional de Conception et d’Harmonisation des outils de suivi de l’exécution budgétaire… 

LABE- La Coalition Nationale Guinéenne pour l’Éducation pour Tous » (CNG/EPT), a lancé à Labé les travaux de l’atelier de conception et d’harmonisation des outils de suivi de l’exécution budgétaire dans le secteur de l’éducation et de la formation. L’objectif de cette rencontre est d’outiller les structures déconcentrées de cette région pour un meilleur suivi budgétaire. La cérémonie d’ouverture a eu lieu en présence des autorités régionales, préfectorales et communales. L’atelier regroupera pendant trois jours des acteurs issus de divers secteurs. 

Depuis au moins 20 ans les financements sont alloués du sommet à la base dans le secteur de l’éducation. C’est un constat de la Société Civile qui souhaite que cette pratique change. Pour elle, les financements vont être plus utiles s’ils sont alloués de la base au sommet, en fonction des besoins dans chaque région. Ce constat s’est avéré en 2022 lors de la mise en œuvre d’un projet initié par « la coalition nationale guinéenne pour l’éducation pour tous » (CNG/EPT) et soutenu par Partenariat Mondial de l’Education (PME). Ce projet était axé sur le suivi indépendant de la mise en œuvre du programme décennale de l’éducation (ProDEG). C’est de là qu’est partie la formation sur les notions de budgétisation. Étant membre du groupe sectoriel de l’éducation, la Coalition Nationale Guinéenne pour l’Education pour Tous, branche de la société civile s’attribue l’initiative de trouver un moyen pour matérialiser ce besoin dans le cadre du plaidoyer afin de bénéficier du financement du Fond des Nations Unies pour la Démocratie. Ces actions sont inscrites dans un projet intitulé : « Projet de Renforcement de la Collaboration dans le Secteur de l’Éducation entre le Gouvernement et la Société Civile Guinéenne ». C’est un projet de 2 ans lancé en novembre 2024. Pour l’étape de Labé, les autorités régionale et communale ont co-présidé le lancement de l’atelier. 

Parmi les activités phares de ce projet porté par la Coalition Nationale Guinéenne pour l’Education Pour Tous (CNG/EPT), les ateliers régionaux dont celui dénommé « l’Atelier Régional de Conception et d’Harmonisation des Outils de suivi de l’Exécution du Budget avec les Structures Déconcentrées de l’Éducation et de la Formation ».

La région de Labé constitue la dernière étape après Kankan et la zone spéciale de Conakry. Fatoumata Dabo est la présidente de la coalition nationale guinéenne pour l’éducation pour tous (CNG/EPT) :

« Avec les planificateurs des trois ministères chargés de l’éducation et de la formation et les membres de la société civile, nous avons pensé à amener certains planificateurs des gouvernorats et des préfectures. La Haute-Guinée, la Guinée Forestière et Conakry ont été touchés. Nous sommes à Labé cette semaine pour la phase finale avec les régions de Labé et Mamou. Nous passerons 4 jours, pour identifier les vrais besoins. Nous l’avons observé depuis longtemps, mais il y a quelques jours les pools financiers ont indiqué que la Guinée doit basculer dans le budget programme alors qu’à date, 4 ministères utilisent ce budget. Vivement l’identification des besoins au niveau déconcentré, pour mieux qualifier le système éducatif et produire un bon résultat. Il faut mettre l’accent sur le niveau déconcentré que central. Il ne faut pas rester à Conakry et décider de ce qui va se passer à Labé alors qu’on ignore les réalités du terrain. Les besoins de Labé ne peuvent pas être les mêmes pour Conakry et Kankan. Tout comme il faut identifier les mêmes besoins pour Lélouma, Tougué, Mali, Pita et partout sur le territoire national. Ce que nous avons décidé en tant société civile, c’est de venir outiller ces personnes mais pas forcément un outil en tant que tel, mais plutôt un atelier de partage de connaissance entre eux et nous de la société civile pour harmoniser un outil comme l’intitulé le dit Conception et harmonisation d’un outil. L’utilisation optimale du budget de l’éducation laisse à désirer, nous devons œuvrer pour que la pyramide change. Selon le Budget Programme, nous devons mettre plus d’accent au niveau déconcentré pour avoir plus de résultat » déclare Camara Fatoumata Dabo , Présidente du Conseil d’Administration de la Coalition Nationale Guinéenne pour l’Education Pour Tous 

Elhadj Mouctar Camara, inspecteur régional de l’éducation de Labé fonde un réel espoir sur les acquis qui sortiront de ces ateliers régionaux en faveur des services de l’éducation et de la formation dont il est un responsable en région :

« Cet atelier vient à point nommé, il renforce la capacité des acteurs que nous sommes et la société civile en matière de gestion, de suivi des programmes de financement au niveau du système éducatif guinéen. Ces ateliers viennent régler certains problèmes, trouver la solution à des difficultés dans la gestion des programmes et des projets. Quand les programmes sont élaborés, la mise en œuvre c’est autre chose, donc si on a un œil extérieur de collaboration qui est là à suivre l’exécution des projets, c’est vraiment très idéal et réconfortant pour nous du système éducatif. Les solutions à l’éducation vont naître de là, de l’élaboration à l’évaluation finale des programmes et projets. Ce qui est bien pour nous, sur la liste des participants, nous avons les planificateurs de l’éducation et de la formation qui sont impliqués ensemble. Ils vont échanger sur les outils qui vont garantir la répartition, la gestion et distribuer les ressources jusqu’à ce que ça arrive au dernier élève dans la zone la plus reculée de nos préfectures » rassure l’inspecteur régional de l’éducation de Labé

Mohamed Savané, responsable, suivi évaluation du CA de la Coalition Nationale Guinéenne de l’Education pour tous est l’un des facilitateurs de cet atelier va plus aux détails :

« Il y a 3 semaines, l’Etat a déjà fait des annonces vers le budget programme, parce que depuis l’indépendance de la Guinée, nous sommes sur le budget de moyens. Il y a 3 départements ministériels de l’éducation et de la formation plus celui de la santé, donc 4 qui sont dans budget programme depuis 2017. Ce budget programme on l’a mal interprété parce que beaucoup ignorent de quoi il s’agit, ils sont nombreux aussi à ne pas savoir que nous sommes déjà dans le budget programme. Si vous regardez bien, il n’y a que des planificateurs qui sont là au compte des ministères chargés de l’éducation et de la formation. C’est important parce que le budget programme voudrait que toutes les activités qui doivent être menées, les financements, partent de la base vers le sommet, c’est-à-dire commencer par les tâches, les activités, les actions puis les programmes. C’est cela Voici la vision. Malheureusement nous avons constaté qu’il y a un problème par rapport à cela, c’est pourquoi le module est essentiellement basé sur les notions clés de la budgétisation. Nos attentes ; c’est d’avoir une bonne collaboration entre les structures déconcentrées de l’Etat et nos points focaux pour remonter des données fiables afin de mener des actions de plaidoyer à leurs noms. Au cours de cet atelier un outil sera harmonisé. C’est un outil qui permettra le suivi de la budgétisation, des financements alloués à l’éducation » 

Souaré Mamadou Lamarana, enseignant-chercheur également chef service projet et planification à l’université de Mamou prend part à ces ateliers avec beaucoup d’intérêts :

« Comme les autres régions, cette semaine Labé abrite à son tour ces ateliers en faveur des planificateurs des différentes préfectures des régions de Labé et de Mamou. L’on se rappelle d’autres ateliers similaires, donc ce présent est un rappel de certains concepts. Donc depuis ce matin, ce sont les prérequis, on parle de GAR (gestion axée sur le résultat), des CDMT (le cadre des dépenses en moyens terme) tout ce qui est lié à la planification à partir du programme. Après les activités, les actions, les tâches à mener en un mot tout ce qu’on peut planifier dans les institutions et secteur de l’éducation et de la formation qui doivent être budgétisés et exécutés. C’est l’objet de notre échange avec les facilitateurs depuis le début de l’atelier. Pendant ces 4 jours, chacun sera suffisamment outillé » précise l’enseignant-chercheur Lamarana Souaré venu de l’institut de Mamou

L’honneur est revenu au directeur de cabinet Siné Magassouba en compagnie du président de la délégation Spéciale de Labé, Ibrahima Pounthioun Diallo de lancer l’atelier. Un lancement teinté de messages d’encouragement à l’endroit de la Coalition Nationale Guinéenne pour l’Education pour Tous » (CNG/EPT) porteur du projet.

Les participants ont quatre jours devant eux pour assimiler les contours du titre « Projet de Renforcement de la Collaboration dans le secteur de l’Éducation entre le Gouvernement et la Société Civile Guinéenne ».

Alpha Ousmane Bah

Pour Africaguinee.com

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