La Fondation SMB WINNING célèbre la journée internationale des droits des Femmes

Conakry, le 8 mars 2023 — À l’occasion du 8 mars, Journée Internationale des Droits des Femmes, la Fondation SMB-WINNING a réuni les jeunes filles de son programme Foot for Change et leur nouvelle marraine, Dienaba Keita-Hann, qui a partagé à cette occasion sa vision du sport et de son engagement au féminin.

Depuis 2017, l’initiative Foot for Change, soutenue par la Fondation SMB-WINNING et dirigée par l’ex-footballeur international guinéen Fodé Mansaré, accompagne de jeunes guinéennes passionnées de football qui aspirent également à réussir leur parcours scolaire. Le programme leur offre une formation d’excellence en sport-études afin de faciliter leur future insertion socio-professionnelle.

La promotion 2022 de Foot for Change est composée de 200 jeunes filles qui ont intégrées un programme sportif et éducatif ambitieux et exigeant. Âgées de 13 à 23 ans, ces dernières résident majoritairement dans la commune de Matam et 70 d’entre elles bénéficient d’un accompagnement scolaire spécifique.

A l’occasion de la Journée Internationale des Droits des Femmes, la marraine de cette promotion, Dienaba Keita-Hann, nous livre son parcours et ses ambitions pour l’actuelle promotion de Foot for Change, ainsi que ses précieux conseils auprès des jeunes Guinéennes souhaitant évoluer dans le sport.

Pourriez-vous revenir sur votre parcours et vos engagements personnels ?

Je suis titulaire d’un Master en management international de l’Université du Maryland aux États-Unis.

Banquière de profession, j’ai débuté mon parcours dans l’intermédiation financière à Morgan Stanley aux États-Unis avant de revenir au pays, où je suis un temps restée dans le secteur bancaire avant de basculer vers le secteur public. À ce titre, j’ai eu à piloter, en tant que directrice adjointe, l’Agence des investissements privés de la République de Guinée — rattachée à la Présidence — qui a vocation à attirer les investissements vers la Guinée et à assainir l’environnement des affaires.

Je suis ensuite devenue représentante-pays du Centre de commerce international, branche de la CNUSED et de l’OMC, pour accompagner le secteur privé guinéen dans l’amélioration de sa compétitivité.

J’ai eu à gérer plusieurs programmes, dont un programme d’insertion socioprofessionnelle des jeunes avec un financement de 105 millions d’euros, et un second avec un financement de 15 millions d’euros pour insérer 500 jeunes et créer 3 000 emplois directs.

J’ai également travaillé et contribué à des programmes d’accompagnement des femmes dans les zones minières, afin de favoriser la commercialisation de leurs produits et l’amélioration de leur production.

Depuis juin, j’ai créé une la Fondation Jamila, basée aux États-Unis, qui a pour but d’accompagner l’entreprenariat féminin, la famille tout comme l’encadrement de la vie de famille. Cela inclut notamment la scolarisation des enfants pour que ces femmes entrepreneures soient libérées de ce fardeau et puissent se focaliser sur leurs activités.

Ces initiatives sont menées avec des experts internationaux et nationaux.

Pourquoi avoir choisi d’être marraine de l’initiative Foot for Change ?

Dans le cadre du programme dont je me suis occupée, j’ai eu des échanges avec la Fondation SMB au sujet de cette initiative. Nous avions un partenariat avec la Fondation UEFA permettant aux jeunes filles d’être autonomes à travers les valeurs du foot, et de leur permettre de créer entreprises de manière autonome. En ce sens, être marraine de Foot for Change s’inscrit dans la continuité de mes activités. Il apparaît ainsi crucial d’utiliser le football et ses valeurs pour créer non seulement des opportunités pour les jeunes filles, mais aussi pour leur famille afin de les accompagner. C’est ce que permettent les valeurs du sport.

C’est pourquoi toutes ces initiatives tournées vers le sport gagneraient à être démultipliées. Ces dernières permettraient de sortir beaucoup de jeunes filles de la rue et de donner aux familles de l’espoir.

Quelles sont vos ambitions et vos objectifs en tant que nouvelle marraine de cette initiative ?

Il s’agit d’impulser cette dynamique de l’espoir pour générer un réel impact. Le slogan de ma fondation est « La flamme de l’espoir pour un impact durable », cette formule résume tout à fait cette ambition.

Il est important de toujours garder espoir et leur permettre de rêver. Pour les filles scolarisées, il faut ainsi les guider pour qu’elles réussissent dans ce cadre.

Et pour celles qui sont déscolarisées, nous devons créer des pistes entrepreneuriales, avec des formations techniques et rapides pour ces filles entre 13 et 23 ans. Les aider avant tout à développer des idées de projets bancables avec des fonds d’amorçage pour les accompagner et qu’elles puissent prendre leur vie en main, que ce soit en étudiant ou en travaillant.

Quel est votre constat aujourd’hui pour ces jeunes femmes, est ce qu’elles peuvent, par le sport ou d’autres moyens d’émancipation, créer de la valeur ?

Je pense que le sport est une très bonne base pour leur inculquer une discipline, parce que le savoir-faire est le corollaire du savoir-être. Le constat est qu’il y a beaucoup de pesanteur socio-culturelle qui limite ces filles. Il est dur de sortir de son cocon pour entreprendre ou poursuivre ses projets.

Le constat est qu’elles arrêtent souvent d’entreprendre pour se marier très jeunes et sont parfois oppressées dans leur famille ou par leur mari. Mais à travers la discipline du football, on acquiert la maîtrise de soi, ce qui est important pour parvenir à ce savoir-être déterminant.

L’environnement économique donne des avantages et sert de levier à ces jeunes filles qui contribuent à la croissance du pays. C’est donc à nous, en tant qu’institutions, ONG et opérateurs privés de leur permettre de donner les clés pour se développer, pour oser entreprendre, étudier, rêver et réussir.

Un dernier mot pour les jeunes Guinéennes passionnées de football ?

Elles doivent continuer à être très rigoureuses. Parfois, la tentation de tout abandonner est très forte. Je pense que le football va vraiment leur permettre de vraiment réussir à travers ses différentes disciplines. Parce que c’est la bonne voie pour se connaitre, réussir et ouvrir toutes ces opportunités qui s’offrent à elles.

Je souhaite aussi mentionner la prise en charge des parents de ces jeunes filles pour que les familles soient indépendantes.

Avec la scolarisation de ces 70 jeunes filles, cette démarche doit être pérennisée pour ne pas qu’elles arrêtent leurs études. Il faut aussi prendre en compte la situation professionnelle de leurs parents, pour si besoin leur trouver un emploi ou un projet, afin que l’initiative Foot for change ait un impact durable.

Il y a beaucoup de demandes tous les ans mais pas assez de ressources. Par ailleurs, ces jeunes filles qui sont accompagnées depuis un certain nombre d’années doivent être pourvues d’un « exit plan », un plan de carrière et de parcours ainsi qu’un accompagnement de leur famille pour que les nouvelles promotions puissent bénéficier des mêmes opportunités.

Cette initiative sera menée en collaboration avec la fondation que je gère également, la Fondation Jamila, qui dispose d’un bureau en Guinée et aux États-Unis, mais dont les projets pilotes se déroulent en Guinée.

Créé le 8 mars 2023 11:26

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