La Côte d’Ivoire a voté dans le calme, le dépouillement a commencé

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ABIDJAN-L'élection présidentielle s'est déroulée dans le calme dimanche en Côte d'Ivoire et les opérations de dépouillement ont commencé dans la soirée, après la fermeture des bureaux de vote.


Si le risque de violences électorales était jugé faible dans l'ensemble, des dizaines de milliers de soldats, de policiers et de gendarmes avaient été déployés à travers le pays pour garantir le bon déroulement du scrutin, lors duquel les électeurs étaient appelés à départager sept candidats.

Plus de six millions d'Ivoiriens étaient appelés à accomplir leur devoir électoral dans quelque 20 000 bureaux de vote.

« Pour le moment, nous sommes tout à fait satisfaits que tout se soit déroulé sans incident majeur. 

Le président sortant, Alassane Ouattara, était donné grand favori de cette présidentielle, la première depuis la guerre civile, qui a fait plus de 3000 morts.

Crédité du spectaculaire redémarrage de l'économie ivoirienne, le chef de l'État faisait face à une opposition morcelée, ce qui était de nature à faciliter son maintien à la magistrature suprême.

Principale ombre au tableau de cette élection : l'appel au boycottage lancé par le Front populaire ivoirien (FPI) de l'ancien président Laurent Gbagbo.

Trois autres candidats se sont joints à cet appel, dont l'ancien premier ministre Charles Konan Banny, qui accuse le pouvoir de favoriser les irrégularités pour permettre l'élection d'Alassane Ouatara.

Tandis que les dirigeants de plusieurs pays d'Afrique ont fait modifier la Constitution de manière à pouvoir rester plus longtemps en fonctions, Alassane Ouattara s'engage à respecter la limite de deux quinquennats et à se retirer en 2020 s'il est réélu dimanche. À la fin du second mandat, dit-il, il aura 78 ans et estime qu'il n'y aura pas de véritable raison pour continuer au pouvoir.

Des Ivoiriens attendent devant un bureau de vote à Abidjan, le 25 octobre 2015.Des Ivoiriens attendent devant un bureau de vote à Abidjan, le 25 octobre 2015.  Photo :  Luc Gnago / Reuters

Conforter les investisseurs

« Nous devons faire en sorte que nous sortions de cette élection avec la paix et la sérénité, et que nous soyons plus unis encore pour affronter les défis qui guettent notre pays », a dit Alassane Ouattara après avoir voté dans le quartier huppé de Cocody, à Abidjan.

Le vote, qui devait commencer dimanche matin, a été retardé de plusieurs heures par endroits par l'arrivée tardive du matériel – urnes et bulletins. Une heure après l'ouverture officielle des bureaux, seulement 57 % d'entre eux étaient effectivement ouverts, selon la plate-forme civique

POECI. Deux heures trente plus tard, ce pourcentage avait grimpé à 85 %.

De ce fait, la Commission électorale indépendante (CEI) a prolongé le vote de deux heures dans les bureaux touchés par les retards.

Le dernier scrutin présidentiel en Côte d'Ivoire a eu lieu en 2010, avec un retard de cinq années et dans un contexte de division du pays, le Nord étant alors aux mains de groupes rebelles tandis que le Sud restait tenu par le gouvernement.

L'élection avait tourné à la guerre ouverte entre les partisans du président sortant, Laurent Gbagbo, qui refusait de reconnaître sa défaite, et ceux de son principal adversaire, Alassane Ouattara, finalement intronisé.

L'élection de dimanche doit permettre de conforter les investisseurs qui ont afflué en nombre chez le premier producteur mondial de cacao, attirés par une croissance qui a avoisiné 9 % au cours des trois dernières années et qui contraste avec le sort d'autres États africains confrontés à l'effondrement des cours des matières premières.

AFP

Créé le 26 octobre 2015 06:59

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