Koundouno et Ibrahim Diallo placés sous mandat de dépôt : Que les reproche-t-on?
CONAKRY-Sékou Koundouno et Ibrahima Diallo retounent à la maison centrale moins de cinq mois après avoir quitté ce centre de détention. Ils ont été placés sous mandat de dépôt ce lundi 9 mars 2020, en début de soirée. Arrêtés le vendredi 6 mars, les deux activistes de la société civile, au centre de la contestation contre le projet de troisième mandat, passeront la nuit en prison à la maison d'arrêt de Conakry.
Jusque-là, ces deux responsables du Front national pour la Défense de la Constitution étaient détenus à la direction centrale de la police judiciaire (DPJ). Ce lundi 9 mars 2020, en milieu de journée, ils ont été déférés au tribunal de première instance Mafanco qui a les inculpés.
« Ils ont été déférés au tribunal de Mafanco qui n’est pas territorialement compétent, puis placés sous mandat de dépôt. Ils sont poursuivis pour outrage à agents, violences et voix de fait, production, diffusion et mise à disposition d’autrui de données de nature à troubler l’ordre et la sécurité public. Ils sont confiés à un juge d’instruction qui va poursuivre ses enquêtes », a confié à notre rédaction, maître Salifou Béavogui.
Annulation de la procédure
L’avocat dénonce une "procédure illégale" et "arbitraire" qui selon lui, vise à empêcher ses clients de continuer à mener la lutte contre la "nouvelle constitution". Vue que la défense n'a pas été associée à l'enquête préliminaire, l'avocat soutient qu'ils ont la facilité d'annuler la procédure devant la chambre de contrôle de l'instruction.
« On se réjouit que les officiers de police judicaire nous aient empêchés de voir nos clients à l’enquête préliminaire. Ils nous ont facilité le travail. Ce qui va nous permettre d’annuler la procédure devant la chambre de contrôle de l’instruction. Nous n’avons pas d’inquiétude », assure l’avocat.
A suivre…
Diallo Boubacar 1
Pour Africaguinee.com
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Créé le 9 mars 2020 21:23