Konaté, Dadis…les armes de Kadhafi : Marcel exhume certains secrets de 2009

dadi

CONAKRY-Le procès des auteurs présumés du massacre du 28 septembre 2009 se poursuit en Guinée, avec l’audition de Marcel Guilavogui. Cet accusé a fait plusieurs révélations ce lundi 17 octobre 2022.

De la distribution des armes offertes par l’ancien guide Libyen Mouammar Kadhafi à la junte de 2009 à la vente de sa maison, le neveu de Moussa Dadis Camara qui rejette en bloc les charges de meurtres, assassinats, viols, incendies volontaires etc portées contre lui, a cité plusieurs noms.

Devant la barre du tribunal criminel de Dixinn, il a expliqué comment il a reçu les deux armes (un pistolet et une PMAK) dont on l’accuse d'avoir utilisé dans la répression sanglante au stade 28 septembre de Conakry.

« C'est le Général Sékouba Konaté qui avait partagé les armes qui ont été offertes par Kadhafi. Une partie était destinée au président Dadis et l'autre pour lui. Ensuite, Toumba qui était le chef de la garde présidentielle a distribué les armes pour nous. C'est là que j'ai reçu mes armes mais je ne les ai pas utilisés pour tirer sur quelqu'un », a confié Marcel Guilavogui, ex membre de la garde présidentielle.

De la vente de sa maison

L’accusé a fait de graves accusations sur l'ancien ministre de la communication Alhousseyni Makanéra Kaké et son épouse Émilie Koïvogui. A en croire Marcel Guilavogui, lorsqu'il était en prison, le couple Makanéra lui avait promis une libération à condition qu'il leur revende son unique maison à 430 millions de francs guinéens. Mais regrette-t-il, cette libération n'a été que de courte durée. 

« Quand je suis tombé malade en 2014, j'ai presque passé trois mois à Donka (…). A l’époque, l'épouse de monsieur Makanéra qui est Toma faisait des réunions communautaires pour soutenir le Professeur Alpha Condé, ma mère l'a consultée.

Ils (Makanéra et sa femme) sont venus me dire qu'ils sont proches du pouvoir. On m'a libéré une semaine pour dire de ne pas sortir de Conakry. J'étais chez une grande sœur. Un matin, après une semaine c'est l'épouse de Makanéra qui m'appelle pour me dire de venir manger chez elle et me retourner après.

C'est dans la cour de monsieur Makanéra, il a reçu un coup fil pour me dire encore de retourner à la maison centrale. Alors que j'ai signé la vente de ma maison à 430 millions de francs guinéens pour obtenir ma liberté », a-t-il dit à la barre. 

Il dit avoir perdu son père pendant sa détention et qu’on lui a refusé de prendre part aux obsèques. « C'est en 2013 que j'ai perdu mon père qui était gendarme. Cela m'a trouvé malheureusement en prison. J'ai demandé à ce qu'on me permette d'assister aux obsèques mais ils ont refusé », déplore-t-il.

Accusé d'avoir violé des femmes au stade du 28 septembre, Marcel Guilavogui se dit incapable de commettre un tel acte. « Je suis père de quatre enfants, j'ai une sœur et une mère. En aucun cas je ne peux violer », a-t-il dit. L'audience reprendra le mercredi, 19 octobre 2022. 

A suivre…

Siba Engagé

Pour Africaguinee.com

Créé le 17 octobre 2022 21:52

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