Kindia : Une adolescente de 16 ans poignardée à mort à Comoyah, les habitants sous le choc

Image d'illustration

KINDIA – La criminalité prend une tournure inquiétante dans la cité des agrumes. Dans la nuit du samedi 14 juin 2025, une jeune fille nommée Fatoumata Binta Diallo, âgée de 16 ans, a été froidement assassinée à Comoyah, dans la sous-préfecture de Damakania, à Kindia. (Image d’archive)

Élève ayant abandonné récemment l’école, la jeune fille s’était rendue avec des amies dans une boîte de nuit. C’est au retour de cette sortie qu’elle est tombée entre les mains de ses bourreaux, qui l’ont poignardée à l’aide d’un couteau.

Selon les témoignages recueillis, notamment celui de sa compagne Kadiatou Diallo, élève en 7e année, la victime a reçu des coups de couteau dans le dos.

« Nous étions sorties pour danser. En rentrant, nous avons pris une moto-taxi, mais le chauffeur roulait lentement. Fatoumata lui a demandé : “Grand, pourquoi tu ne roules pas vite ?” Il a répondu : “Je ne vois pas très bien, et il pleut.” Elle a alors dit : “D’accord, roule doucement, c’est mieux que de faire un accident.”

Il était environ 4 heures du matin. Arrivées près d’une clinique, nous lui avons demandé de nous déposer au quartier. Il a refusé, expliquant qu’il avait déjà été agressé dans la zone, et qu’il n’y retournait plus la nuit, même pour des millions.

On est donc descendues. Fatoumata a sorti son téléphone pour appeler quelqu’un. Je lui ai demandé de le ranger, car il n’y avait personne autour, juste quelques jeunes à l’écart. Elle a insisté, je suis partie devant. C’est là que j’ai entendu ses cris. Je me suis retournée, j’ai vu un homme venir vers moi en criant. Il m’a arraché mon foulard vert, a fouillé mes poches sans rien trouver, puis m’a demandé d’enlever mon pantalon. J’ai refusé. Il m’a laissée, mais son complice était couché sur Fatoumata, dans l’eau. Il cherchait son téléphone.

Elle ne répondait plus quand je l’ai appelée. Ils ont pris le téléphone. L’un d’eux a dit : “On y va.” L’autre a répondu : “Je ne peux pas la laisser comme ça.” Il a alors sorti un couteau et l’a poignardée dans le dos. J’ai voulu m’approcher, mais ils m’ont pourchassée. J’ai couru pour sauver ma vie. »

Témoignage du frère de la victime

Thierno Asmiou Diallo, grand frère de la défunte, raconte comment il a appris la terrible nouvelle :

« Je suis à Kindia pour assister au mariage de ma petite sœur qui devait se tenir ce dimanche. Hier, on était tous à la maison jusqu’à 23 heures. Des enfants ont profité de l’inattention des parents pour sortir. Ce matin, vers 5h, quelqu’un m’a alerté : “Est-ce que tu sais que tes petites sœurs sont sorties ?” J’ai répondu non. C’est là qu’on m’a annoncé que ma cousine avait été poignardée.

Je me suis précipité à l’hôpital, et malheureusement, la fille était déjà morte. Je suis allé à la gendarmerie déposer une plainte. Les médecins ont confirmé avoir reçu un dépôt de corps. Actuellement, le corps se trouve à la morgue de l’hôpital régional Alpha Oumar Diallo. »

Une criminalité grandissante

Fatoumata Binta Diallo; la victime

Dans la famille de Fatoumata Binta Diallo, la consternation est totale. Les parents et proches sont sous le choc, impuissants face à la violence grandissante dans la région. Ce drame survient quelques jours seulement après un autre crime : Alia Camara, un jeune homme, avait été égorgé dans les mêmes circonstances.

La plainte a été déposée contre X, et une enquête a été ouverte pour identifier les auteurs de ce crime odieux. Les habitants de Kindia, profondément inquiets, appellent à plus de sécurité dans la zone, notamment à Comoyah, devenue théâtre d’actes criminels récurrents.

 

Kindia, Chérif Keita 

Pour Africaguinee.com

Créé le 15 juin 2025 12:58

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