Kindia : un mois après la mort de Moussa Koffoé, sa famille entre solitude et espoir

KINDIA – N’fa Moussa Kéita, alias Moussa Koffoé, grand comédien et artiste reconnu sur le plan international, est décédé le lundi 12 mai 2025 à Kindia, des suites d’une courte maladie. Cela fait désormais un mois que l’artiste a tiré sa révérence. Dans sa famille endeuillée, veuves et enfants oscillent entre inquiétude et espoir quant à leur avenir. Marié à trois femmes et père de neuf enfants, Moussa Koffoé est mort à l’âge de 67 ans.

Fanta Dramé, la mère biologique de feu Moussa Koffoé, se confie avec émotion :

« Moussa Koffoé est mon premier fils. Il a fondé sa propre famille. Moi aussi, j’ai eu la chance de voir mes petits-enfants. C’est regrettable, mais je m’en remets à Dieu. Il est parti avec beaucoup de volonté, beaucoup de projets en tête pour moi et ses proches. J’ai été malade pendant trois mois ; je sais ce qu’il a enduré. Mais quand Dieu décide, on ne peut rien faire. Si le Tout-Puissant Allah m’avait demandé de choisir entre lui et moi, j’aurais préféré partir à sa place. Il était très téméraire dans son enfance, mais il m’a toujours écoutée et suivie dans mes conseils », a-t-elle confié.

Aminata Camara, l’une des veuves, parle au nom des coépouses. Elle lance un appel aux proches et aux autorités :

« Nous nous remettons à la volonté de Dieu. Ainsi va la vie. C’est lui qui assurait toutes les charges de la famille, et aujourd’hui il n’est plus. Nous demandons aux bonnes volontés et aux autorités de ne pas nous oublier. Certaines promesses n’ont pas encore été tenues ; qu’elles le soient. Nous sommes là, les veuves avec nos enfants, et nous espérons que les autorités se souviendront de nous », explique-t-elle. 

Ibrahima Sory Kéita, l’un des fils du défunt, diplômé sans emploi, exprime à la fois sa tristesse et son espoir :

« Même si toutes les promesses n’ont pas encore été réalisées, nous remercions Dieu, car il y a de l’espoir. Beaucoup de choses ont été faites, d’autres sont en cours. Peut-être que certains attendent la cérémonie de sacrifice du quarantième jour. Depuis le décès de mon père, le monde qui venait chez nous se fait rare. Nous sommes dans la solitude aujourd’hui. À son époque, la maison ne désemplissait jamais. Il était un grand rassembleur. Mais nous ne pouvons en vouloir à personne, c’est la vie et ses obligations. »

Malgré tout, Ibrahima Sory reste optimiste quant aux engagements pris par le ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat, Moussa Moïse Sylla :

« Après le décès de notre père, nous espérons avoir un emploi. Vous vous souvenez que lors des funérailles, le ministre Moussa Moïse Sylla a pris des engagements. J’espère qu’il pense toujours à nous, car il appelle souvent la grande famille ici. La question de l’emploi est en bonne voie. Nous croyons en lui. Nous remercions sincèrement les autorités pour leur soutien depuis la disparition de notre père. »

Il est à rappeler que la grande cérémonie de sacrifice (du quarantième jour) est prévue le 22 juin 2025 à Kindia, au sein de sa famille.

Kindia, Chérif Keita 

Pour Africaguinee.com

Créé le 12 juin 2025 10:05

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