Kindia : Plus de 30 journalistes renforcent leurs capacités sur le genre, l’inclusion, l’adaptation climatique et les solutions fondées sur la nature

KINDIA – Trente-cinq (35) journalistes venus des médias publics et privés guinéens, dont celui de votre quotidien en ligne, africaguinee.com, participent à un atelier de renforcement de capacités axé sur des thématiques environnementales, climatiques et liées au genre. Cet atelier de trois jours a débuté ce mercredi 7 mai 2025 à Kindia.

L’initiative est portée par un consortium d’ONG composé du Centre d’Étude et de Coopération Internationale (CECI), de l’EUMC, et de l’Union des Producteurs Agricoles pour le Développement International (UPADI). Elle s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de deux projets :

       Le Projet d’Adaptation Climatique Basée sur la Nature dans les Forêts Guinéennes d’Afrique de l’Ouest (NBS Forêts Guinéennes)

       Et le Projet d’adaptation aux changements climatiques dans le Parc national du Moyen-Bafing en Guinée (Femmes Pro-Forêts – FproF).

Ces projets sont financés par le gouvernement du Canada à travers Affaires mondiales Canada (AMC), qui accorde une attention particulière à la sensibilisation des parties prenantes et des acteurs clés aux enjeux liés au genre, à l’inclusion sociale, à l’entrepreneuriat vert, à la conservation de la biodiversité, à l’adaptation climatique et aux solutions fondées sur la nature (SfN).

Le projet NBS Forêts Guinéennes, mis en œuvre par le CECI et l’EUMC, vise à améliorer l’adaptation au changement climatique de manière inclusive et sensible au genre dans les forêts guinéennes de la Côte d’Ivoire, du Ghana et de la Guinée. Quant au projet Femmes Pro-Forêts, porté par l’UPADI, il vise à accroître la résilience des femmes et jeunes filles vulnérables, ainsi que de leurs familles, dans les paysages forestiers du Parc national du Moyen-Bafing (PNMB).

Les journalistes participants, venus de différents types de médias (radio, presse écrite, télévision, web), évoluent dans les zones d’intervention des deux projets. Ils bénéficient à travers cette session, d’outils, de connaissances et d’approches pratiques pour améliorer la qualité et la portée de la couverture médiatique sur les thématiques mentionnées.

L’objectif global est de renforcer leurs compétences afin de promouvoir une meilleure visibilité des questions liées au genre, à l’inclusion, à l’entrepreneuriat vert, à la biodiversité, à l’adaptation climatique et aux SfN dans l’espace public.

Au nom du consortium WUSC–CECI, le coordinateur national a exprimé, lors de son allocution, sa gratitude au gouvernement guinéen pour son engagement politique, et à Affaires mondiales Canada (AMC) pour la confiance accordée aux partenaires de mise en œuvre.

« Cet important atelier de partage et d’échange, axé sur des enjeux majeurs comme le genre, l’inclusion, l’entrepreneuriat vert, la conservation de la biodiversité et l’adaptation au changement climatique, constitue un levier de rayonnement et de durabilité de notre intervention », a déclaré  Abdourahim Hérico Diallo.

« Pour nous (CECI–WUSC & UPADI), vous, professionnels des médias, jouez un rôle central dans la sensibilisation, la mobilisation et la conscientisation des décideurs et des acteurs locaux face aux effets du changement climatique. Cet atelier stratégique s’inscrit dans cette dynamique, car nous sommes convaincus que votre contribution est essentielle dans ce combat », a ajouté le porte-parole du consortium.

Le projet Femmes Pro-Forêts (FproF) est une initiative conjointe de l’UPADI (Union des producteurs Agricoles pour le Développement International) et de la Chaire de recherche du Canada en économie écologique (CRCEE). Il vise à favoriser l’adaptation aux changements climatiques dans le Parc national du Moyen-Bafing (PNMB), grâce à un financement du gouvernement du Canada à travers Affaires mondiales Canada (AMC), selon Mamadou Tafsir Diallo, représentant pays de l’UPADI.

« L’objectif ultime du projet est de renforcer l’adaptation aux changements climatiques (ACC) des femmes et jeunes filles vulnérables ainsi que de leurs familles vivant dans les paysages forestiers du PNMB. Pour y parvenir, les porteurs du projet mobilisent, à l’échelle internationale, des expertises provenant d’organisations canadiennes telles qu’Equitas, Habitat, ainsi que d’Afrique de l’Ouest comme Wascal, en plus d’acteurs nationaux et d’organisations paysannes », a-t-il  expliqué.

Cet atelier, qui réunit des professionnels de la presse publique et privée, intervient dans un contexte où les défis environnementaux sont croissants, et où la gouvernance inclusive apparaît comme un levier fondamental pour bâtir des sociétés résilientes et durables.

« Nous savons que la presse joue un rôle crucial dans la vulgarisation et la compréhension des enjeux liés aux changements climatiques. Elle est souvent la première source à laquelle l’opinion publique, nationale et internationale, se réfère face aux impacts du dérèglement climatique. C’est pourquoi vous pouvez également être au cœur des solutions », a-t-il affirmé.

Tout au long de la formation, les participants recevront des outils pour mieux appréhender les défis environnementaux, la gouvernance inclusive et les concepts liés au genre et aux solutions fondées sur la nature (SfN). Il s’agit aussi de renforcer leurs capacités à diffuser une information fiable, contextualisée et constructive.

« Faire porter ce message par les journalistes nous rassure quant à sa diffusion durable dans les communautés. Cela permet aussi d’améliorer la compréhension collective des enjeux. Grâce aux discussions, aux échanges d’expériences et aux sessions interactives, nous espérons que vous repartirez avec des outils concrets pour influencer les politiques locales, et renforcer l’inclusion sociale dans la préservation de notre environnement », a conclu le représentant pays de l’UPADI.

Appui institutionnel et appel à une presse engagée

Présent à la cérémonie d’ouverture, le directeur de cabinet du gouvernorat de Kindia, M. Lanfia Kouyaté, a salué l’initiative, les partenaires techniques et financiers, ainsi que le choix des bénéficiaires.

« Choisir les journalistes pour faire passer un message fort dans la population est, selon moi, le choix le plus pertinent », a-t-il estimé.

Évoquant la question du genre, il a tenu à préciser : « Les droits des femmes ne doivent pas simplement être réclamés, ils doivent s’imposer par le travail. Ce n’est pas au moment de la répartition des postes qu’on doit parler de genre, mais à travers la compétence, l’engagement et le patriotisme. Vous allez bénéficier de formations importantes ici, mais c’est surtout la qualité de leur mise en œuvre sur le terrain qui fera la différence. Soyez une presse patriote, soucieuse du développement et de la stabilité de notre pays », a-t-il exhorté.

Monsieur Kouyaté a également insisté sur la relation étroite entre l’homme et son environnement :

« Nous sommes le reflet de notre environnement, tout comme il est le nôtre. Lutter contre l’environnement, c’est lutter contre nous-mêmes. Engageons-nous donc dans un combat positif, dans l’unité, la sensibilisation et surtout pour une paix durable. Que Dieu protège notre pays et notre environnement à travers nos actions patriotiques, car il n’y a pas de prière qui sauve la nature, seuls nos actes le peuvent », a-t-il déclaré pour lancer officiellement les travaux.

Résultats attendus de l’atelier :

À l’issue de ces trois jours de formation, les organisateurs espèrent :

  • Former ces journalistes sur les enjeux du genre, de l’adaptation climatique et des SfN ;
  • Encourager une meilleure intégration de ces thématiques dans les productions médiatiques ;
  • Constituer un noyau de journalistes mobilisés pour accompagner les actions du projet ;
  • Et formuler des recommandations en faveur du rôle des médias dans la lutte contre le changement climatique et les inégalités sociales.

 

Depuis Kindia

Siddy Koundara Diallo

Pour Africaguinee.com

Créé le 8 mai 2025 16:40

Nous vous proposons aussi

TAGS

étiquettes: , , , ,