Kénien/Un jeune ayant « perdu son sexe » témoigne : « Le Simbo nous a dit… »

MATAM-Comment les jeunes ont-ils perdu leurs sexes à Kenien ? Certaines victimes ont décidé de briser le silence. C’est le cas de Mamadouba Bangoura. Ce jeune fait partie de ceux qui, aujourd’hui, ont perdu l’usage normal de leur bijou de famille. Comme la plupart des victimes, il habite au quartier Kénien. Interrogé, il explique comment il s’est retrouvé devant cette embarrassante affaire qui est sur les lèvres de tout le monde. Son témoignage est inédit.

« C’était à l’occasion d’un mariage le samedi dernier. Alors que tout le monde était dans l’ambiance, le charlatan est venu nous demander de lui accorder un temps pour faire ses démonstrations. Nous lui avons opposé un niet puisque ce n’était pas lié à notre danse traditionnelle. Mieux, c’était à l’occasion d’un mariage. Mais après que les aînés nous ont plaidés, finalement nous avons cédé.

Après ils les (charlatans) ont commencé leur démonstration à travers plusieurs actes en se coupant la langue entre eux à travers un couteau et des lames qu’ils possédaient. Après, l’un d’entre eux a demandé qu’on lui apporte du sable qu’il va manger et sortir dans le vendre de quelqu’un d’autres. Chose dite, chose faite.  Il a commencé à manger le sable mais un jeune était arrêté là et ne croyait pas à ce que faisait le charlatan.  

Le jeune estimait que le charlatan ne faisait que mentir (..). Irrité, le Simbo demande à ce que notre ami se présente sinon il va lui faire du mal. Il a menacé de faire disparaître le sexe du jeune mais ce dernier n’a finalement pas osé se présenter », raconte-t-il.-

Et de poursuivre : « Par la suite, il a commencé à faire des gestes bizarres. Le jeune a perdu son sexe. Vers 23h, notre ami est venu nous faire comprendre que son sexe ne fonctionne plus. Une forte somme a été collecté pour donner au Simbo. Malheureusement, le charlatan était déjà parti. Le lendemain, nous nous sommes rendus chez lui et il nous a demandés de lui donner de l’argent encore, et il a commencé à faire des incantations en nous touchant le corps. Sur le champ, il nous a donné de l’eau à boire et nous a rassuré d’attendre le résultat à 20h, malheureusement à cette heure indiquée nos sexes ne fonctionnaient toujours pas. Nous sommes partis au commissariat pour porter plainte mais il était tard, ils nous ont demandé d’attendre le matin, là où nous sommes là nous préférons la mort que vivre sans nos parties intimes », a-t-il entamé.

Poursuivant sa narration, il explique que le lendemain le charlatan a été arrêté. « Nous sommes allés mettre main sur lui, en le suppliant d’enlever le mauvais sort qu’il nous a jetés. Mais il a demande encore qu’on lui donne 7 coqs rouges et un montant de 3 millions comme sacrifice, mais étant pauvre nous ne pouvons vraiment pas mobiliser cette somme.

Et à l’hôpital nous sommes partis voir ce qu’ils peuvent faire mais là-bas aussi, ils nous disent que la situation est grave, que nos sexes ne sont plus fonctionnels comme ça se doit, donc d’aller voir le féticheur. Nous sommes vraiment dans le besoin ! Que les gens nous viennent en aide nous souffrons, l’homme, c’est le sexe », explique Mamadouba Bangoura, une des victimes.

Informé, le chef de quartier de Kénien s’est rendu sur les lieux. Aboubacar Kapi Camara s’est dit surpris de ce qui est arrivé à ces concitoyens et annoncent que le marabout en question a été mis aux arrêts.

« Ça nous a vraiment surpris. Nous avons constaté ce n’est pas aujourd’hui seulement que les gens prennent la responsabilité d’organiser cérémonies, sans informer les autorités. Parce que ça leur plait de le faire, ils le font, et c’est comme ça s’est arrivé. Vous avez attendu tout de suite l’intéressé parler. Ça s’est passé entre eux. Ils ont pris le monsieur (charlatan) ils l’ont emmené à la gendarmerie. Voilà notre problème ce n’est qu’au dernier moment que moi j’ai été informé. C’est à partir de là j’ai pris mon bâton de pèlerin pour venir afin de connaître la réalité.

Aboubacar Kapi Camara

 Je viens de la gendarmerie comme ça, le marabout est là-bas dans les mains de la sécurité. Je l’ai vu, il s’appelle Seydouba, je lui ai demandé ce qui s’est passé. Il m’a dit que son maître est en train de travailler pour soigner les enfants. Selon lui, son maître a même soigné des gens. D’après lui, les familles des victimes doivent amener les jeunes dans un coin discrètement, c’est là-bas où son maître va venir les soigner.  C’est ce que Seydouba qui est incarcéré m’a rapporté », a déclaré Aboubacar Capi Camara, chef de quartier de Kénien.

Affaire à suivre…

Mamadou Yaya Bah

Pour Africaguinee.com

Créé le 16 mai 2023 18:22

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