Guinée: Des enseignants plaident pour leur intégration à la fonction publique

CONAKRY-Des enseignants contractuels et communaux recalés lors du récent concours d’intégration à la fonction publique locale ont manifesté ce lundi 8 septembre 2024 dans la commune de Kaloum. Selon leur porte-parole, l’objectif est de plaider pour leur intégration à la fonction publique.

Djaka Sow et ses collègues revendiquent plusieurs années de pratique du métier d’enseignant sans suite. Ce recrutement initié par le gouvernement était une ultime occasion à ne rater sous aucun prétexte pour intégrer la fonction publique. Ce rêve étant brisé, ils comptent le suturer à travers ce plaidoyer.

« Depuis plusieurs années nous avons été recrutés et nous travaillons dans les communautés. Malheureusement nous n’avons pas été pris en charge par les autorités. Ce, en violation des différents protocoles d’accords qui stipulaient que tous les enseignants contractuels qui sont dans les normes et qui ont respecté toutes les procédures seront engagés au compte de la fonction publique locale. Nous, nous avons franchi toutes ses étapes à savoir, la biométrie, le pré-enrôlement etc. C’est dans la phase de biométrie que la liste a été assainie puisqu’au départ nous étions 18 000. De 18000 on s’est retrouvé finalement à 14000. Après cette phase on s’est retrouvé à 14000, ce sont ces 14 000 enseignants que l’Etat devait engager après un protocole additionnel parce qu’au niveau de ce protocole, il n’a pas été question de définir le nombre d’enseignants à recruter », a-t-il expliqué.

Cette manifestation est une forme de plaidoyer que les concernés veulent faire passer auprès des autorités :

« Nous sommes là pour faire un plaidoyer en faveur des enseignants contractuels non retenus parce que nous avons constaté que certains enseignants qui étaient en situation de classe n’ont pas été pris en compte par le Ministère de la Fonction Publique. Le département a plutôt préféré des gens qui ne sont pas des enseignants à ceux qui le sont. Si le problème n’est pas réglé, on risque d’avoir des classes vides dès la rentrée prochaine » a fait savoir le porte-parole de vive voix.

Djaka Sow rappelle que la quasi-totalité des enseignants non retenus ont validé l’évaluation sur la pratique de classe. Certains ont d’ailleurs 18/20 comme note, mais ils ont été écartés, selon ses dires.