Justice : Que risquent Elie Kamano et ses 22 coaccusés ?

Elie Kamano

CONAKRY-Accusés de trouble à l’ordre public, le reggae man Elie Kamano et ses coaccusés seront fixés sur leur sort le mardi 14 janvier. Leur procès qui s’est ouvert ce vendredi s’est déroulé toute la journée sous haute tension. Les débats se sont prolongés jusque dans la nuit tard, avant que le président du tribunal ne prenne la décision de renvoyer le procès à la semaine prochaine pour le délibéré.

Elie Kamano et compagnie ont été mis aux arrêts en marge des festivités du Makona, organisées chaque fin d’année par les fils de Guéckédou. En majorité des artistes, ils sont poursuivis pour participation délictueuse à un attroupement, coups et blessures volontaires ayant entrainé une incapacité de travail de moins de 20 jours, violence voies de faits, injure publique et complicité. Dès son ouverture, le collectif des avocats de la défense qui dénonçait la délocalisation du procès de Guéckédou à Nzérékoré sans être associé, s’est retiré du procès. Les prévenus à leur tour ont tous nié les faits pour lesquels ils sont poursuivis.

Dans sa réquisition, le procureur Abdoulaye Babady Camara a demandé au tribunal de retenir Elie Kamano et ses coaccusés dans les liens de la culpabilité. Il a requis une année de prison ferme dont 3 mois assortis de sursis contre Elie Kamano. Il a aussi demandé au président la réquisition de 6 à 1 année de prison contre d’autres prévenus et au payement des amandes de un à deux millions de francs guinéens.

Le président du tribunal Oumar Diallo, a reporté le procès pour le mardi 14 janvier 2020 à 10h. Cette décision prise tard la nuit vers 21h a une fois de plus suscité la colère chez des jeunes qui étaient toujours là pour suivre de près le procès. Ils ont par la suite crié ‘’Libérez Elie…’’, avant qu’ils ne soient forcés à libérer la salle de l’audience.

Toujours stationnés aux alentours du tribunal pendant que les prévenus étaient encore dans la salle, les gendarmes ont tiré des coups de sommation pour disperser des jeunes non satisfaits de la décision du tribunal.

Selon le parquet, la délocalisation du procès est liée à un déficit sécuritaire. Pour la sérénité du débat, il a été décidé d’envoyer le procès à Nzérékoré. Malgré tout, le pire est à évité à Nzérékoré.

A suivre !

SAKOUVOGUI Paul Foromo

Correspondant régional d’Africaguinée.com

A Nzérékoré

Tél. 00224 628 80 17 43

Créé le 11 janvier 2020 12:40

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