Justice en Guinée: Vers l’ouverture du procès contre le Général Nouhou Thiam et Cie ?

nouhou

CONAKRY-Accusé de désertion dans l’affaire de l’attaque du domicile privé  du Chef de l’Etat en 2011 à Kipé, le procès du Général Nouhou Thiam et cie devrait se tenir très bientôt, a appris Africaguinee.com.

Cinq officiers guinéens sont incarcérés depuis 2011, dans le dossier dénommée ‘’attentat contre la résidence privé du Pr Alpha Condé’’. Il s’agit de l’ancien chef d’Etat Major Général des armées, Général Nouhou Thiam, de l’ancien commandant de a région militaire de Faranah, colonel Sadou Diallo, du commandant Mamadouba  Bondabon Camara, colonel Souleymane Bah dit Aidor, décédé en Novembre 2012 à son domicile, avant son jugement, entre autres. Ces officiers sont renvoyés devant la cour martiale, qui, pour l’instant n’existe pas en Guinée.

’Les magistrats militaires (devant composer le tribunal militaire, ndlr) ont  fini leur formation. Ils ont fait leur stage, ils ont terminé’’, a confié Africaguinee.com, une source introduite au sein du ministère de la Justice, qui précise qu’à partir de la rentrée judiciaire prévue au mois de septembre, ‘’ces magistrats  seront fonctionnels et ils vont être déployés’’.   

Outre ce  cap important qui vient d’être franchi dans la mise en place de ce tribunal militaire, faut-il préciser que depuis mercredi dernier, plus de 20 magistrats militaires suivent une formation axée sur l’organisation et le fonctionnement de la justice militaire, les infractions contre l’indiscipline  et les procédures devant les juridictions de jugement. Par cette formation, ces magistrats renforceront leurs connaissances sur le contenu du code de la justice militaire.

Le directeur de la Justice militaire, colonel Aboubacar Touré, a d’ailleurs avoué que le désordre créé par le vide juridique (au sein des troupes) a atteint un niveau si élevé qu’il a fait naître chez certains militaires le sentiment que la tenue permet de faire tout ce qu’on veut.

Pour revenir au cas des officiers détenus dans l’affaire 19 juillet, signalons que plusieurs organisations de défenses des droits humains ont dénoncé leur détention abusive. La durée de leur détention dépasse en loin, la peine réservée au délit dont ils sont poursuivis.

A l’époque, le ministre des droits de l’homme et des libertés publiques avait aussi dénoncé cette situation tout en demandant à la justice d’appliquer la loi. C'est-à-dire de faire libérer tous les citoyens dont la durée de détention a dépassé les délais prescrits.

Concernant les détentions provisoires au-delà des délais légalement prescrits, il faut dire clairement que l'Etat ne peut pas faire subir aux citoyens les conséquences de ses propres failles. En appliquant correctement la loi, ces personnes, quelque soit par ailleurs la gravité des accusations, doivent être élargis. Et s'il y' avait un risque lié à une telle décision, c'est l'Etat qui ferait prendre ces risques, par ses failles, son inaction, à la société ‘’, avait indiqué à l’époque Khalifa Gassama Diaby.

Le 18 mars dernier, le Général Nouhou Thiam et colonel Sadou Diallo, détenus dans cette affaire, ont assigné l’Etat en justice pour demander réparation des préjudices subies. « Aujourd’hui, ils sont victimes d’une détention arbitraire », dénonce maître Mohamed Traoré.  Et, ‘’les préjudices résultants de cette situation est immense’’, relève leur avocat.  En conséquance, ils (le Général Nouhou Thiam et Colonel Sadou Diallo, NDLR) demandent une réparation du préjudice subi au payement de cent milliards de francs guinéens, chacun (100.000.000.000 gnf).

Affaire à suivre…

Diallo Boubacar 1

Pour Africaguinee.com

Tel : (00224) 655 31 11 12

Créé le 25 juillet 2014 15:57

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