Justice : comment Oustaz Taibou aurait escroqué Thierno Nouhou Diallo…
CONKARY-Le procès qui oppose le cambiste Thierno Nouhou Diallo à Mamadou Taibou Bah et son épouse madame Hafssatou Baldé dans une affaire d’escroquerie s’est poursuivi ce jeudi 23 mars avec la comparution du plaignant à la barre.
L’essentiel des débats était axés sur la façon dont le couple Bah aurait « escroqué » M. Nouhou Diallo qui réclame aux deux prévenus la somme de huit milliards de francs guinéen. A la barre, le cambiste a expliqué qu’il est rentré en affaire avec Oustaz Taibou et sa femme en 2015. Le plaignant soutient que le chroniqueur islamique l’a appelé en juillet de cette année pour le mettre en contact avec son épouse qui faisait le commerce de poisson. C’est dans ce cadre qu’il dit avoir prêté la somme de six milliards au couple Bah qui après avoir utilisé cet argent devait restituer la somme prêtée plus un intérêt. Il a cependant précisé que vue la confiance qu’il avait pour Oustaz Tabou, il n’a pas songé à vérifier si effectivement madame Hafsatou faisait le commerce du poisson. « Ils m’ont fait croire qu’ils sont dans le marché du poisson, mais je n’ai jamais vérifié », a dit le plaignant Thierno Nouhou Diallo.
Quand il a commencé à avoir des suspicions, Monsieur Diallo dit être passé par beaucoup de personnes pour essayer de régler le différend à l’amiable et amener ses créanciers à lui payer son argent. Parmi les personnes contactées, il a cité les cambistes, les opérateurs économiques et la coordination Hall pular. Devant ces structures, le célèbre chroniqueur islamique aurait reconnu lui devoir de l’argent, rapporte M. Diallo, indiquant qu’il détient des preuves sonores. Mieux dit-il, il y a même des chèques non approvisionnés qui ont été émis par l’épouse d’Oustaz Taibou. Selon Thierno Nouhou, c’est après avoir épuisé tous les recours pour un règlement à l’amiable qu’il a décidé de saisir la justice dans l’espoir d’être rétabli dans ses droits. « Quand je suis rentré en contact avec ces gens je ne m’attendais pas du tout un jour à venir devant un tribunal pour réclamer mon argent », déclare-t-il à la barre.
Pour la partie civile, c’est sa victoire qui se dessine « notre client a été très honnête. Tout ce qu’il a retracé a été confirmé par les prévenus, mais aussi par d’autres témoins qui viendront témoigner ici », a déclaré maître Alsény Aissata Diallo, alors que la défense estime qu’il n’y a pas une infraction dans cette affaire.
« Nous avons de l’espoir sauf si on fait le procès de l’argent que celui des faits. Je me dis que si nous nous collons aux faits, il n’y a pas infraction », rétorque maître Moussa Diallo avocat du couple Bah. Il dit également être s assez perplexe par rapport à la consistance du montant réclamé par la partie civile.
Avant de clore les débats, la défense a formulé une demande de mise en liberté provisoire en faveur de ses clients. Une demande aussitôt rejetée par la partie civile et le ministère public, qui estiment qu’il est encore précoce de demander une mise en liberté provisoire en faveur des prévenus parce que, selon eux, l’infraction commise est extrêmement grave.
La décision du tribunal sur cette demande est attendue le lundi 27 mars, jour de la reprise des audiences avec la probable comparution de certains témoins.
Dossier à suivre…
Diallo Boubacar 1
Pour Africaguinee.com
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Créé le 24 mars 2017 07:35
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