Journalistes dépouillés par des bérets rouges : « On pensait qu’ils allaient nous tuer… », raconte Abdourahmane Bah

CONAKRY-En marge de la manifestation appelée ce ce jeudi 16 février par le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), plusieurs journalistes ont été agressés par des militaires à Koloma, dans la commune de Ratoma. Les faits se sont déroulés entre 10h 11h 00.

Alors que nos confrères étaient en train de faire leur travail, des éléments du BATA (bataillon autonome des troupes aéroportées), une unité d’élite de l’armée guinéenne, ont fait irruption pour les intimer de quitter les lieux en les menaçant avec leurs armes.

Abdourahmane Bah, journaliste reporter d’images et correspondant de TV5 Monde à Conakry, été sommé de retirer la carte mémoire se trouvant dans sa caméra avec laquelle il filmait. Elle a été retirée par un agent.

« On couvrait la manifestation lorsqu’un pick-up du BATA (bataillon autonome des troupes aéroportées) est venu. Les argents avaient des armes. Soudain, ils ont commencé à nous insulter. Ils ont saisi la caméra qu’on avait et retiré la carte mémoire sur laquelle étaient stockées nos images », a-t-il expliqué.

Pourtant ajoute le journaliste, ils n’ont pas filmé les militaires. « On ne les a pas filmés. Malgré cela, ils ont proféré des injures contre nous en nous intimant à l’aide de leurs armes. Ils ont même pointé une arme sur un de nos confrères. Je croyais même qu’ils allaient le tuer. On est vraiment apeuré parce que nous sommes justes en train de faire notre travail. C’est vraiment dommage « , dénonce Abdourahmane Bah.

A Cosa, l’autre quartier de Ratoma où il y a eu des mouvements, des journalistes affirment que certains éléments du BATA déployés sur les lieux étaient hostiles à la présence des journalistes.

A suivre…

Siddy Koundara Diallo 

Pour Africaguinee.com