Interdiction de la vente du jus « 24h Energy » : « voici les vraies raisons », selon l’office national de contrôle qualité

Mohamed Kadiatou Sylla, directeur général de l'Office national de contrôle qualité

CONAKRY- Qu’est-ce qui est à l’origine de l’interdiction de la vente de la boisson « 24h Energy », en Guinée ? Ce samedi 21 janvier 2023, le directeur général de l'Office National de Contrôle Qualité (ONCQ) a exposé les raisons [réelles], de cette décision.

Mohamed Kadiatou Sylla a informé que la structure qu'il dirige a préalablement mené une démarche de constat, suite à laquelle certaines anomalies ont été décelées. Ainsi, l'ONCQ a procédé au prélèvement des échantillons pour des fins d'analyse de cette boisson fabriquée par la Société American Beverages (SABEV).

« Les échantillons sur les boissons de 350 et 500 millilitres sont venus. Au vu des résultats sortis du laboratoire de l'office, nous avons constaté un certain nombre d'anomalies. D'abord, nos analyses au niveau du laboratoire sont portées sur partie physico-chimique et la partie microbiologie. Pourquoi ? Parce qu'on est censé détecter tous les risques physiques, chimiques et microbiologiques. Au niveau de la physico-chimique, soit un maximum de 6. Le taux d'acidité de la boisson, après quatre tentatives d'essai, nous avons détecté qu'il est très élevé. La norme voudrait que le taux d'acidité soit maximum de 6.

On a mis aussitôt un comité scientifique et nous avons décidé à travers quatre tentatives de s'assurer de la fiabilité du taux d'acidité. Et ces quatre tentatives ont prouvé les mêmes résultats. Au niveau des germes, c'est-à-dire la partie microbiologie également, les résultats ont démontré quelques anomalies dont entre autres : un niveau inacceptable flore mésophile aérobie total. La norme voudrait que ça soit une absence totale, c’est à dire 0. Mais après l'analyse, on s'est rendu compte qu'il y a 24 unités format colomine par millilitre, alors que la norme est de 0, elle doit être absente….», a-t-il édifié.

Ces anomalies constatées au niveau du rapport d'analyse de laboratoire dénotent réellement une insuffisance de bonnes pratiques d'hygiène au niveau de l'entreprise concernée, poursuit le directeur général. 

« Même quand vous partez dans l'usine, ce sont les mêmes réalités que vous voyez. La qualité, il n'y a pas d'à peu près. C'est le respect des normes requises. Lors de l'inspection, nous avons constaté dans la salle de production, le personnel qui travaillait à main nue. Alors que les germes que nous venons de citer, sont les germes importés par le personnel parce que l'hygiène corporelle n'est pas respectée », a ajouté Mohamed Kadiatou Sylla.

La requête de Société American Beverages

Après la communication de la décision par l'ONCQ, la société a lancé une requête en vue de procéder, à son tour à une analyse contradictoire. 

« Ils ont fait les mêmes analyses contradictoires. Ils sont venus dans mon bureau avec les techniciens de laboratoire. Nous avons discuté, je vous avoue sincèrement qu'ils ont reconnu que les résultats qui sont sortis chez nous, ce sont les mêmes résultats qu'ils ont trouvés : le taux d'acidité était élevé et il y a un manque total des pratiques d'hygiène…», a martelé le DG de l'ONCQ.

Dansa Camara DC 

Pour Africaguinee.com

Créé le 21 janvier 2023 15:13

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