Inculpation de Dadis Camara : qu’en pense le ministre guinéen de la justice? (Exclusif)

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CONAKRY-Les autorités guinéennes viennent de s’exprimer sur l’inculpation à Ouagadougou ce mercredi 08 juillet 2015, de l’ancien Chef de la junte, Moussa Dadis Camara dans le cadre de l’enquête sur les évènements du 28 septembre 2009.  Le Gouvernement guinéen qualifie cette inculpation de « normale » et déclare « scandaleuse » la récupération politique  que cela suscite dans le pays.

« Pour nous, c’est quelque chose de normal. Les juges ont été là-bas (Ouagadougou, ndlr), il (Dadis Camara) a été auditionné sur le fond, puis il a été inculpé. Tout le reste c’est des balivernes, c’est des détails », a déclaré le ministre guinéen de la Justice Maître Cheick Sacko, interrogé par notre rédaction.

Le parti Forces Patriotiques pour la Démocratie et le Développement (FPDD) voit une main politique du pouvoir de Conakry derrière l’inculpation de son leader Moussa Dadis Camara. « Cette inculpation était préparée. Je le dis haut et fort. Le fait de mettre des juges en route pour aller l’auditionner à Ouagadougou alors que sa rentrée en Guinée est toute proche. On savait que les juges partaient pour accomplir cette mission »,  s’est insurgé le  porte-parole du parti FPDD dans un entretien avec notre reporter.

Le garde des sceaux guinéen n’a pas voulu faire de commentaires sur ces allégations. « J’ai écouté beaucoup de gens là-dessus.  Je n’ai voulu répondre  à personne. Les gens parlent au nom de Monsieur Dadis Camara alors que lui-même, il est très serein, il a émis le souhait de s’expliquer devant des juges guinéens plutôt que des juges burkinabé. Maintenant, la récupération politique, elle est scandaleuse. Qu’on laisse la justice en dehors de la politique’’, a répondu  le ministre d’Etat Cheick Sacko, promettant de faire une conférence de presse  dès le retour des juges à Conakry.

Moussa Dadis Camara qui  vit exil à Ouagadougou depuis cinq ans a été inculpé mercredi  par la justice guinéenne, à cause de son rôle présumé dans le massacre du 28 septembre 2009.  A l’époque, une manifestation menée par les forces vives avait été réprimée dans le sang par la junte au Pouvoir dirigée par Dadis Camara, reconvertit en politique le 11 mai dernier. Plus de 150 personnes avaient été tuées,  une centaine de femmes violées et des dizaines de portées disparus, selon l’ONU.

 

Diallo Boubacar 1

Pour Africaguinee.com

Tel : (00224) 655 31 11 12

Créé le 9 juillet 2015 16:47

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