Guinée : Une nouvelle bataille s’engage entre l’UFDG et le Pouvoir…

CONAKRY- C’est une nouvelle bataille que vient d’engager le principal parti d’opposition en Guinée contre le Pouvoir de Conakry. Plusieurs femmes dont des députés de l’Union des Forces démocratiques de Guinée, ont battu le pavé ce vendredi 30 octobre 2015, à Kaloum, pour exiger la libération des militants du parti, détenus dans les différentes prisons du pays.
La marche pacifique a début au ministère de la justice en passant derrière le Palais Sékhoutouréyah jusqu’au ministère des Droits de l’Homme. Ces femmes demandent justice. « Libérez nos maris, libérez nos enfants, libérez nos jeunes, vive la justice, vive la démocratie, à bas la dictature », scandaient-elles au cours de la procession.
« De grâce, que les enfants, ces maris, ces jeunes, qui sont emprisonnés, que le Pouvoir fasse quelque chose pour qu’il y ait la paix dans la cité. C’est ça notre devise », crie la députée Anne Marie Tofani, ajoutant que leur démarche est pacifique.
Depuis plusieurs semaines, des militants de l’UFDG sont détenus sans aucune preuve, estiment les manifestants, accusant l’Etat de fermer les yeux face à ces abus.
« L’Etat procède à des arrestations arbitraires… nos libertés bafouées, notre dignité piétinée sans aucune justice rendue, nous en avons tout simplement marre », a hurlé la porte-parole des manifestantes.
Une justice à double vitesse…
Khadidiatou Sané dénonce également une justice à deux vitesses. Selon elle, pendant la campagne électorale des militants de l’UFDG ont été arbitrairement arrêtés par les forces de l’ordre et détenus dans des conditions atroces tandis que les militants du parti au Pouvoir, n’ont pas été inquiétés, malgré les abus et dégâts qu’ils ont causé.
« Nous réclamons la libération immédiate et sans condition de l’ensemble des militants de l’opposition arbitrairement détenus. Il ne doit pas y avoir une justice à deux vitesse, elle doit être la même pour tous les citoyens. Désormais, nous ne négocierons plus nos droits, mais nous les arracherons », a-t-elle lancé.
Ces femmes qui ont été reçues par le ministre des droits de l’homme et des libertés publiques, Khalifa Gassama Diaby, sont sorties avec une note de rassurance et d’optimisme.
« Nous sommes rassurés parce qu’on a rencontré un homme de pleine d’humilité et de compréhension. Nous pensons que des solutions seront trouvées de part et d’autre », a souligné la vice-présidente de l’UFDG, Madame Marie Anne Tofani.
Nous y reviendrons.
Diallo Boubacar 1
Pour Africaguinee.com
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Créé le 30 octobre 2015 17:40Nous vous proposons aussi
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