Guinée : Ouverture à Conakry d’un « Cadre de Concertation pour l’Employabilité des Jeunes »

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CONAKRY-Un atelier axé sur le « Cadre de Concertation pour l'Employabilité des Jeunes (CCEJ) » a été lancé ce mardi 13 juillet 2022, à Conakry. Il s’inscrit dans le cadre du Projet BoCeJ (booster les compétences pour l'employabilité des jeunes), financé par la Banque Mondiale.

Le lancement de cet atelier a été présidé par le Premier ministre Mohamed Beavogui, accompagné par certains membres de son Gouvernement. Parmi eux, les ministres de la Jeunesse Lansana Bea Diallo, de la Fonction publique Julien Yombouno, de l'Enseignement supérieur Dr Diaka Sidibé et du Commerce Bernard Gomou

Étaient également présents, des représentants des partenaires techniques et financiers, des représentants du secteur privé, d'institutions d'enseignement supérieure -publique, privée et professionnelle-.

Selon le gestionnaire du projet, cet atelier s'inscrit dans le cadre de la pérennisation du projet booster les compétences pour l'employabilité des jeunes (BoCeJ). "Dans notre pays, il y a une inadéquation entre la formation donnée par les institutions d'enseignement et le besoin du marché de l'emploi. Donc, cette concertation s'inscrit dans le cadre de la mise en place d'un environnement où les acteurs vont être ensemble pour échanger afin d'améliorer le système éducatif guinéen et permettre à ce que le besoin de l'emploi soit assuré", a expliqué M. Abdoulaye Diallo.

L'inadéquation entre la formation et l'emploi est une réalité dans plusieurs pays, a indiqué le ministre de la Jeunesse et des Sports Lansana Béa Diallo. Il espère que cet atelier va aboutir à des conclusions et recommandations que son Département va présenter au Gouvernement pour changer la donne. 

"La dynamique qui est mise en place ici, aujourd'hui, à travers ce projet booster les compétences pour l'employabilité des jeunes (BoCeJ), c'est de dire que les entreprises doivent effectivement travailler en partenariat avec les structures de formation pour pouvoir faire face à la réalité qu'on vit aujourd'hui en Guinée. Nous avons un pays qui a besoin des compétences techniques pour l'amener vers une nouvelle dimension. Je pense que la structuration des différentes institutions de formation qui sont mises en place, en discussion avec les entreprises, va permettre de booster cette dynamique.  Le Gouvernement a une responsabilité et un vrai rôle à jouer dans ce cadre-là", a expliqué le ministre de la Jeunesse.

"En sortant de ces deux jours d'atelier, je pense qu'il y aura une réflexion globale qui va nous permettre de vous accompagner d'une manière beaucoup plus structurée", a déclaré Lansana Béa Diallo. 

Prenant la parole, le Premier ministre chef du gouvernement a décliné ses attentes vis-à-vis de ce cadre de concertation. Il s'agit de : trouver des stratégies d'implication du secteur privé dans la qualification des diplômes, cerner les préoccupations et attentes des entreprises, déterminer les modalités du financement du fonds compétitif pour les compétences et l'employabilité.

Lancé en mars 2015, le projet BoCeJ (booster les compétences pour l'employabilité des jeunes), est une initiative du Gouvernement guinéen. Il est financé par la Banque Mondiale à hauteur de 20 millions de dollars américain. Il vise à contribuer à la réduction de la pauvreté en Guinée comme le prévoit le plan du développement économique et social. 

Son premier objectif est le développement du capital humain et des compétences productives. Le deuxième, c'est le développement des compétences de l'État et le troisième, c'est le renforcement de l'employabilité et de l'emploi de la jeunesse guinéenne par des programmes de compétences ciblées. Le projet va prendre fin le 30 décembre 2022. Ses gestionnaires sont satisfaits de son bilan.

"En termes de bilan, on peut dire qu'il est élogieux. On a fait beaucoup de résultats, pratiquement tous les indicateurs sont atteints. Pour ce qui est du décaissement on est à 90%, ça veut dire que le projet est sur une bonne voie, tout ce que nous demandons, c'est sa pérennisation pour aider d'autres jeunes du pays ", a lancé M. Abdoulaye Diallo, gestionnaire du projet BoCeJ. 

Pour sa part, le représentant du secteur privé M. Mansa Moussa Sidibé, a indiqué que le projet BoCeJ est l'un des meilleurs de ces dix dernières années. Selon lui, il est important de le rendre pérenne. "J'invite le Gouvernement à prendre toutes les dispositions pour que ce projet soit pérenne, qu’il se poursuive et s'améliore" a-t-il lancé. 

En réponse, le Premier ministre chef du gouvernement dira qu’avec toutes les réalisations du projet sur le terrain, l'heure est venue de procéder à son évaluation.  "Je pense que nous sommes à un moment où il est temps d'évaluer réellement les résultats de ce projet parce qu’il ne suffit pas seulement former des gens, mais de s’assurer que les jeunes formés aient un emploi. Ce sont les résultats réels". D'où selon Mohamed Béavogui, la nécessité de pérenniser le projet en République de Guinée. 

"Nous sommes à quelques mois de la fin du projet, j'estime, qu'avec la Banque Mondiale, nous pourrons travailler rapidement, pour tirer les leçons et relancer le projet dans une nouvelle phase, en réponse à ce que nous avons appris maintenant. Ce genre de projet si nous réussissons à avoir 50% d'employabilité nous aurons réussi. Donc, pour moi nous ne sommes qu'au début et il faut continuer à travailler", a déclaré Mohamed Beavogui. 

Siddy Koundara Diallo 

Pour Africaguinee.com 

Tel: (00224) 664 72 76 28 

Créé le 13 juillet 2022 21:14

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