Guinée : L’ONU soulève des « inquiétudes » et lance un appel aux autorités de la Transition…

NEW-YORK- L’Organisation des Nations-Unies (ONU) suit de près les derniers développements sociopolitiques et sécuritaires en Afrique de l’ouest et au Sahel. Dans son dernier rapport semestriel allant du 1er janvier au 30 juin 2024, l’ONU note que la situation générale des droits humains est restée marquée par l’érosion continue de l’espace civique et politique, en particulier dans les pays en transition politique. Dans ces pays (y compris la Guinée), les manifestations ont été interdites et la liberté d’expression de plus en plus restreinte, selon le document de 18 pages consulté par Africaguinee.com.

Pour cas spécifique de la Guinée, en transition depuis le 05 septembre 2021, le document présenté devant le conseil de sécurité de l’ONU, dresse un tableau peu reluisant. « Selon des sources officielles, au moins 50 personnes ont été tuées en Guinée dans le cadre des manifestations non-autorisées », lit-on dans ce rapport.

Glissement de calendrier et réactions réprobatrices

« En Guinée, le nouveau Premier Ministre, Amadou Oury Bah, nommé le 27 février, a déclaré que les autorités de transition devraient rester en place « jusqu’en 2025 au moins », faisant fi du calendrier convenu pour la tenue d’élections générales en 2024. Bien que les manifestations publiques soient interdites depuis 2022, la déclaration de M. Bah a suscité la colère de l’opinion publique, d’où des appels à manifester et une forte condamnation de la part des principaux partis d’opposition », mentionne le document.

Inquiétude sur les retards dans le retour à l’ordre constitutionnel

Les retards dans le retour à l’ordre constitutionnel dans les pays en transition politique restent préoccupants, selon le Secrétaire Général de l’ONU qui lance un appel aux autorités des pays concernés.

« Je réitère mon appel aux pays concernés pour qu’ils renforcent leur collaboration avec les organismes régionaux et internationaux et, à cet égard, je prends note de la proposition de tenir un sommet spécial de la CEDEAO sur l’avenir de l’intégration régionale. Le Représentant spécial continuera de coopérer avec l’ensemble des partenaires pour soutenir les efforts nationaux et régionaux en faveur des populations touchées, du retour à l’ordre constitutionnel et de la consolidation à long terme de la démocratie, de l’état de droit et de la stabilité », indique M. Antonio Guteress.

Secretary-General António Guterres (right) meets with Colonel Mamadi Doumbouya, President of the Transition and Head of State of the Republic of Guinea.

Dialogue et accentuation de la répression des droits civils

Il ajoute que le 20 mars, les acteurs politiques et de la société civile ont réitéré leurs appels pour un dialogue inclusif et le respect d’un calendrier de transition et prévenu qu’ils ne reconnaîtraient pas les institutions de transition au-delà du 31 décembre 2024. Entre-temps, rappelle l’ONU, la répression des droits civils et politiques a déclenché de violentes manifestations à Conakry, le 1er février, et à Kindia, le 12 mars, entraînant la suspension temporaire des cours dans les écoles et les universités et aggravant les problèmes socioéconomiques.

« En Guinée, le 28 février, le Secrétaire général du Syndicat des professionnels de la presse de Guinée, Sékou Jamal Pendessa, a été condamné en appel à trois mois d’emprisonnement, dont un mois et six jours d’emprisonnement ferme, le reste avec sursis, pour participation à un rassemblement public non autorisé et menace à l’ordre et à la sécurité publics. Il a été libéré le 28 février. L’annonce de sa condamnation a déclenché une manifestation de deux jours pour sa libération », y lit-on.

A suivre !

Africaguinee.com

Créé le 18 août 2024 11:23

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