Guinée : Les autorités refusent « tout commentaire » sur la loi portant sur le maintien d’ordre…

Mahmou Cissé, Ministre de la sécurité

CONAKRY- Les autorités guinéennes se refusent tout commentaire pour l’instant sur la loi portant sur le « maintien d’ordre », ce malgré les critiques de l’opinion publique. Cette loi qui a été votée la semaine dernière par le Parlement guinéen a suscité une levée de boucliers de la part des défenseurs des droits de l’homme.

L’ONG « Amnesty International » a invité le Président Alpha Condé à ne pas promulguer cette loi qui pourrait selon elle, criminaliser toute dissidence.

Interpellé sur le sujet, le Ministre guinéen chargé de la sécurité, Mahmoud Cissé, n’a pas voulu se prononcer sur le sujet. Alors que le sujet suscite beaucoup de réactions au niveau de l’opinion publique, les autorités guinéennes préfèrent pour l’instant garder le silence.

Le Porte-Parole du Gouvernement guinéen, Damantang Albert Camara, qui a été également joint par un journaliste de notre rédaction, nous a renvoyé vers le département de la sécurité.

Le Haut Commandement de la Gendarmerie Nationale, direction de la justice militaire, ne serait toujours pas rentré en possession de la copie de cette loi qui est pourtant passée à l’Assemblée Nationale la semaine dernière.

Il faut dire que du côté du Parlement guinéen, c’est également un silence radio. La Présidente de la Commission Défense et Sécurité, l’honorable Djènè Saran Camara, a trouvé un moyen pour esquiver nos questions. ‘’Je ne suis pas en mesure de vous répondre présentement. Veuillez me rappeler dans 1h’’ a rétorqué la parlementaire avant d’être injoignable depuis plus de 24h.

Le premier vice-président de cette commission, l’honorable Nouhan Condé Naby, a quant à lui, dans un français qui frise le ridicule, répondu : ‘’Aujourd’hui ce n’est pas propre (Entendez, On ne pourra pas s’entretenir aujourd’hui)’’.

A noter que c’est l’article 45 de ladite loi qui fait objet de débats. Cet article stipule : ‘Dans le cadre d'une opération de maintien de l'ordre public, les forces de sécurité doivent privilégier le recours à des moyens non-violents avant de recourir à la force et éventuellement aux armes à feu.

Le recours à la force et aux armes à feu est soumis aux principes de légalité, de nécessité et de proportionnalité.

En cas d'utilisation d'armes à feu, le commandant de l'unité concernée doit, sans délai, faire un rapport sur l'incident aux supérieurs hiérarchiques’’.

Pourquoi les autorités guinéennes se refusent tout commentaire autour de cette loi ? Bien malin celui qui répondra !

 

Ahmed Tounkara

Pour Africaguinee.com

Créé le 11 juin 2015 17:37

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