Guinée : Le Premier ministre Amadou Oury Bah lance les travaux de la 42e session ordinaire du Conseil des ministres du CAMES

CONAKRY-Ce jeudi 22 mai 2025, le Premier ministre guinéen, Amadou Oury Bah, a présidé la cérémonie d’ouverture de la 42e session ordinaire du Conseil des ministres du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES). L’événement se tient à Conakry, en présence des ministres de l’Enseignement supérieur des pays membres de l’organisation.
Pendant cinq jours, les ministres, experts, partenaires techniques et financiers ainsi que des membres du monde académique discuteront, examineront et adopteront des décisions visant à redéfinir l’architecture intellectuelle de l’espace CAMES.
Dans son discours d’ouverture, le Premier ministre Amadou Oury Bah a salué l’engagement du CAMES pour l’harmonisation des systèmes d’enseignement supérieur et de recherche à l’échelle continentale. Il a plaidé pour une Afrique unie dans sa quête d’excellence, d’innovation et de compétitivité académique.
« Dès son accession au pouvoir, le président de la République, le Général Mamadi Doumbouya, a manifesté un fort intérêt pour le développement du capital humain. Ce dernier est la véritable source de richesse. Avoir des ressources minières, un potentiel agricole ou encore des cours d’eau pour la production énergétique ne suffit pas. Sans une matière grise collective bien formée, ces ressources peuvent rester illusoires. On observe un réveil sur le continent africain, marqué par une montée en puissance de la recherche scientifique, de l’innovation et des talents, notamment dans les nouvelles technologies. Cet élan doit être renforcé pour nous permettre de suivre l’évolution mondiale du savoir.
Aujourd’hui, la jeunesse africaine représente à la fois une richesse et un défi. Il est impératif de préparer l’avenir de cette génération montante qui se chiffre en centaines de millions. Face à des budgets de plus en plus contraignants et à une demande sociale croissante, nous devons impérativement mutualiser nos ressources et nos capacités pour exister dans le monde du savoir. Car avec l’intelligence artificielle, ceux qui ne produisent pas de connaissances risquent d’être relégués à la périphérie », a déclaré le Chef du Gouvernement guinéen.
De son côté, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation Alpha Bacar Barry, a souligné que le choix de la Guinée pour accueillir cette session ne relève pas du hasard. Il s’agit, selon lui, du fruit d’un engagement politique fort et d’une volonté présidentielle affirmée de faire de l’éducation, de la science et de l’innovation les piliers du développement national.
Il a également réaffirmé la volonté de la Guinée de s’inscrire pleinement dans cette dynamique continentale. Il a souligné l’importance stratégique du CAMES pour l’émergence d’un espace africain de l’enseignement supérieur fondé sur la qualité, la mobilité des compétences et la reconnaissance mutuelle des diplômes.
Parmi les sujets à l’ordre du jour de cette session figurent : le renouvellement du code d’éthique et de déontologie du CAMES, la réglementation de la marque CAMES et la labellisation des diplômes, l’extension des langues de travail de l’institution (français, anglais, arabe, portugais, espagnol), entre autres.
La présidente du Conseil des ministres du CAMES a souligné l’importance de conclure cette session par des accords concrets. Elle a salué l’engagement constant de la Guinée, membre fondateur du CAMES, dans la promotion d’un enseignement supérieur de qualité, fondé sur une relation de confiance mutuelle avec l’institution.
Le Secrétaire général du CAMES, Pr Souleymane Konaté, a rappelé les récentes contributions de la Guinée à l’institution. Il a évoqué notamment l’organisation du concours d’agrégation en sciences de la santé, tenu il y a six mois à Conakry, ainsi que les deux réunions statutaires du Comité Consultatif Général en 2022.
Créé en 1968, le CAMES est bien plus qu’une institution technique : il représente une boussole intellectuelle et éthique pour 19 pays africains francophones. Il rassemble des milliers d’enseignants-chercheurs, de décideurs et d’établissements d’enseignement supérieur autour d’une vision panafricaine de la connaissance, d’un destin académique commun et de standards de qualité partagés.
Sayon Camara
Pour Africaguinee.com
Créé le 22 mai 2025 15:51Nous vous proposons aussi
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