Guinée : le Gouvernement rejette en bloc le rapport d’Amnesty…

Damantang Albert Camara

CONAKRY-Le gouvernement guinéen rejette en bloc le rapport que vient de publier, Amnesty International intitulé "marcher pour mourir". La note met en évidence la responsabilité des forces de l'ordre dans la répression des manifestations et qui a occasionné la mort d'au moins 50 civils.

Le gouvernement guinéen ne passe pas par quatre chemins pour rejeter ce document, qui selon les autorités guinéennes, est dénué d'une vision neutre et objective de la situation. Selon l'exécutif guinéen, le rapport d'Amnesty est un réquisitoire à charge contre le gouvernement.

A travers le ministère de la sécurité, le Gouvernement soutient qu'il a largement fait la preuve de son engagement à respecter les libertés fondamentales des citoyens de manière générale et, dans le cas d’espèce, vis à vis des militants de l’opposition. Bref la réponse des autorités guinéennes est sans ambages.

"Les autorités Guinéennes à tous les niveaux, s’activent depuis 2011 à l’instauration d’un véritable État de droit où chacun a l’obligation de respecter les principes de droit mais aussi des devoirs vis-à-vis des autres et des institutions Républicaines. Il est regrettable de constater de la part des organisations de défense des droits de l’homme une vision figée et une approche unidimensionnelle de la protection des droits de l’homme et des peuples. Non seulement les efforts déployés dans l’amélioration de la gouvernance démocratique ne sont pas reconnus à leur juste valeur, mais, plus préoccupant, la tendance à systématiquement dénoncer les seuls Gouvernements conforte les opposants de nos pays dans la conviction qu’ils n’ont aucune responsabilité dans la promotion et la protection des droits de l’homme. La situation actuelle en Guinée illustre parfaitement ce déséquilibre. D’un côté une organisation de la société civile associée à des acteurs politiques qui déclare et assume publiquement s’affranchir des lois et institutions de la République et qui se livre à des actes de violences assumés, de l’autre un Gouvernement qui a la responsabilité de préserver l’ordre public et qui s’attache à le faire dans le respect des lois. Paradoxalement, c’est le Gouvernement qui se retrouve interpellé et sommé de rendre des comptes. En tout état de cause, le Gouvernement guinéen se tient disposé à satisfaire toute requête pour des compléments d’informations et réaffirme son engagement à collaborer avec toute institution œuvrant dans le sens de l’ancrage démocratique de nos États".

Merci de lire, preuve à l'appui,  l'intégralité de la réponse du Gouvernement en cliquant sur le lien PDF ci-dessous.

Créé le 3 octobre 2020 17:57

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